Est-ce que vous vous rappelez d’OlliOlli ? Mais si, ce jeu de skate en 2D avec une maniabilité complexe et un gameplay clairement pas accessible au premier venu. En plus je vous avais parlé d’une super anecdote dans mon test de l’époque. Un truc à ne pas louper, et je ne vous ferai pas l’affront de vous la refaire. En tout cas voilà, aujourd’hui OlliOlli 2 est là, les défauts de jouabilité de l’époque ont-ils été corrigés ? La réponse, dans ce test.



Olliolli shit



Pour le deuxième opus, Roll7 n’a pas changé la formule. On incarne toujours un branleur à casquette qui fait du skate dans des niveaux en 2D, sauf que premier changement qui saute aux yeux : adieu le style graphique un peu étrange du premier épisode ! Ici on est face à une belle 2D qui m’a fait beaucoup penser à des tangrams. Il y a beaucoup de motifs géométriques dans les arrières plans et les couleurs sont très vives. Franchement j’ai trouvé que le changement de style graphique était bienvenu et chaque décor est vraiment chatoyant. A ce titre, la thématique ici est le cinéma (bah oui, d’où le titre “Welcome to Olliwood, vous la sentez la subtilité ?), donc on traverse différents décors de tournage allant de l’aztèque au futuriste en passant par l’horreur et le western. Il y a assez peu de décors différents mais on en change assez rapidement, avant de se lasser quoi.


Ce qui me permet de parler du découpage du jeu. Et attention il faut suivre car c’est inutilement alambiqué. Lors de la progression normale vous traversez… le mode normal. En gros 5 niveaux par monde, le tout sur 5 mondes différents. Une fois un monde réussi, vous débloquez le mode difficile. Avec un tracé plus compliqué mais permettant de faire péter les scores (car oui, OlliOlli 2 est un jeu de pur scoring, mais on y reviendra). Enfin, chaque niveau propose des challenges. Du genre atteindre un score précis, réussir une figure particulière, ce genre de chose. Si vous réussissez tous les challenges de tous les niveaux, vous débloquez le mode “Rad”. Bon d’après la description c’est un mode encore plus difficile que le difficile, je vous avouerais ne pas avoir réussi tous les challenges. Car oui, bordel que ce jeu est compliqué.



Skate or die



Et nous voilà arrivé au paragraphe concernant la jouabilité. Le gros défaut de OlliOlli 1 c’était ça, surtout que pour ma part j’étais affublé d’un input lag (comprenez par là que lorsque j’appuyais sur une touche, un léger délai était nécessaire pour que le jeu le prenne en compte) dégueulasse qui avait complètement flingué mon plaisir de jeu. En fait, OlliOlli 1 (et le deuxième aussi) avait une jouabilité très proche du jeu de baston. Il fallait réaliser des arcs de cercle et des combinaisons de boutons pour sortir diverses figures. Puis, pour valider les points d’une figure, avant d’atterrir il fallait appuyer sur une touche avant de toucher le sol. Sachant que cette touche devait être appuyée à la FRAME PRÈS. C’était en tout cas le cas pour OlliOlli 1. Dans la suite, les développeurs de Roll7 ont repris le même principe de combinaisons de touches (avec exactement les mêmes figures) en y ajoutant une grosse subtilité de gameplay.


Désormais, vous avez le choix entre valider les points d’une figure de suite et ainsi boucler votre combo ou – et là est la subtilité – prolonger ce dernier en atterrissant sur deux roues de skate (sur une manette, il faut presser la direction gauche ou droite, puis A juste avant d’atterrir). Ainsi, il est possible de faire un combo tout au long d’un niveau et faire exploser le compteur de score. En plus, pour permettre une concentration optimale, chaque monde a son propre code couleur pour les différents obstacles permettant de faire des figures. Elles seront toujours bleues dans le monde futuriste par exemple. Comme ça, avec la force de l’habitude, on arrive à faire nos tricks plus ou moins bien sans avoir à se dire que bordel, que faisait cette poubelle ici ?! On évite ainsi l’écueil du trial and error de OlliOlli 1 qui ne proposait pas toujours une lecture parfaite de ses décors.


Alors malgré l’ampleur de la tâche, car oui OlliOlli 2 n’est clairement pas accessible à tout le monde, les développeurs ont été cool et ont réglé ce problème d’input lag infâme. Désormais atterrir en faisant des points est humainement possible et c’est même plutôt jouissif. Il y a toujours quelques imprécisions de gameplay mais globalement ça va beaucoup mieux. Par contre, comme je le disais, le jeu est axé scoring et avec sa jouabilité alambiquée et complexe, tout le monde n’y prendra pas de plaisir. Par contre, ceux qui accrocheront au jeu se retrouveront face à un défi de taille, le tout avec différents modes sympathiques pour se la péter sur les leaderboards.


En plus du traditionnel mode carrière dont j’ai déjà parlé, on trouve une sorte de mode libre qui ne va pas compter le score par niveau, mais va compter un score global sur tous les niveaux de ce mode. Le jeu pousse ainsi à se surpasser pour toujours augmenter notre score global. A côté de ça, on trouve le désormais classique mode journalier. Chaque jour, il est possible de s’entraîner pour du beurre sur une piste unique, puis ensuite de valider un essai qui sera compté pour le leaderboard du jour. Un ajout toujours sympa. Enfin, on trouve un mode “Skatepark” qui permet de s’exercer aux différentes figures disponibles dans le jeu, et un “Trickctionnaire” qui liste toutes les combinaisons de touches possibles. Un jeu plutôt complet en fait.



Conclusion



Eh bien je dois avouer que je me suis bien amusé sur ce OlliOlli 2. J’avais trouvé le premier jeu de skate de Roll7 extrêmement frustrant, et là dans cette suite les principaux défauts que je reprochais ont été gommés. Alors certes la jouabilité fait parfois des siennes, mais la faute incombe souvent au joueur plus qu’au jeu (même si parfois j’avais l’impression que les directions étaient mal reconnues). Le jeu s’adresse toujours à un public de joueurs qui attendent un défi de taille et qui trouveront là un titre à la hauteur de leurs attentes. En effet il y a du contenu, le style graphique est super cool et je n’ai pas eu le temps de vous parler de la super sélection musicale qui ajoute à l’ambiance du jeu.


Alors c’est certes du “more of the same” car il y a très peu de nouveautés par rapport au premier jeu, mais si vous êtes en manque de défi et que vous n’avez pas touché au premier, foncez, vous ne le regretterez pas ! Une vraie réussite de la part de Roll7 qui a enfin trouvé le juste équilibre pour son jeu de skate !

FrereT0c
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le 2 mai 2016

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