Outlast arrivait à être lassant malgré sa brièveté car il ne se renouvelait jamais, mais là c'est encore pire vu qu'on a déjà 5/6 heures de jeu derrière nous : on fait encore et toujours la même chose. On fouille une zone pour trouver le bouton à activer ou l'objet à ramasser, avec un gars qui nous poursuit. Car dans cette add-on les ennemis sont agressifs à chaque début de zone et vous devrez donc commencer par semer le gars qui vous fait face (et qui compte bien vous étriper) avant de pouvoir commencer à explorer.
Et le problème avec ces situations qui se répètent en ne variant pratiquement jamais, c'est l'IA. Son comportement est parfois si incohérent qu'on n'a pas l’impression d'être face à un être humain qu'il nous faut esquiver, mais face un pantin mécanique qui va jouer votre avenir aux dés. On est accroupi dans un coin, dans le noir, et des fois l'ennemi nous voit, des fois non. On comprend pas trop pourquoi, on comprend pas trop comment, et on croise les doigts pour ne pas se faire tuer par un jet de dés malheureux. Et du coup on n'a pas peur du monstre, mais on redoute l'IA. Et quand on en arrive à ce stade-là c'est que l'immersion est vraiment foutue.
L'ambiance est toujours aussi sympa, malgré un cannibale dont les répliques ont été écrites par un ado (ou par un scénariste de porno, au choix) : les hello meat et autres feed me sont franchement pas terribles à entendre...
Il y a bien le passage de la bride dont le côté malsain est très réussi et qui est sans doute le meilleur moment de la franchise, même si le tout devient un peu trop WTF au bout d'un moment.
La fin du jeu se fait en mode pur die-and-retry, dans lequel il vous faudra trouver LE chemin menant à la conclusion tout en tentant d'échapper à ce qui est à vos trousses, et c'est bien évidemment plus crispant qu'effrayant.
La même chose que le jeu de base, et donc davantage de lassitude même si un passage possède une ambiance délicieusement malsaine.
13/20