New Super Paper Mario Bros
J'ai toujours grandement apprécié les Paper Mario, car l'univers assez décalé ainsi que le mélange des genres de jeu donne une expérience assez unique. Et contrairement à beaucoup de personnes apparemment, j'ai trouvé Super Paper Mario très fun également.
Et voici un nouvel épisode sur 3DS. Je me dis "super! je me jette dessus", et là les avis sur SensCritique ou autre arrivent. Voici un petit résumé :
" Le jeu viole la série des Paper Mario"
"Trop simple"
"Plus du RPG c'est naze"
Cela ne donnait pas envie, mais quand même je tente l'expérience. Le verdict? déroutant.
Dans un univers tout collant (sans jeux de mots), la "sticker star" vient pendant une grande célébration du royaume champignon et donne le pouvoir de souhaiter n'importe quel voeu. Mais Bowser met la grouille dans la fête et éparpille/chiffone/plie tout sur son passage. Par chance Mario est là et va retrouver les nombreux morceaux du sticker légendaire. Rien de bien folichon, je passe au jeu en lui même.
Le premier épisode sur portable abandonne clairement l'idée d'un univers global à traverser. Fini les villes avec des montagnes de secrets, et les chapitres entiers qui durent 3 heures chacun, ici on évolue dans une grande ville principale et dans des mondes 1-1/1-2/3-4/etc... En ce sens j'ai plus l'impression d'être dans un Super Paper Mario qu'avec Super Paper Mario lui même.
Les phases de dialogues ne font aussi plus vraiment partie du gameplay et sont surtout une manière de varier les plaisirs entre deux niveaux, comme on peut voir dans tout type de jeu de plateforme récent.
On garde quand même un certain côté décalé et marrant propre à la série, même si la pénurie de dialogues limite l'immersion dans l'aventure, la plus grande aventure étant dans la Porte Millénaire (GC). On trouve quand même des moments plus délirants comme la participation au jeu télé des Snyffs.
Ce qui m'a le plus déçu, c'est les combats. Déjà les potes passent à la trappe, mais le pire reste clairement le fait de ne devoir taper les ennemis qu'un seul à la fois. On doit obligatoirement de faire le plus proche, sauf objets proposant de buter plusieurs ennemis à la fois. Ce qui fait que si l'on a que la possibilité de sauter, et que l'ennemi le plus proche est à épines, c'est un peu problématique.Tout ça ensemble m'a refroidit dès ma première partie.
Mais alors pourquoi une bonne note?
Car ouais on s'amuse à fond comme dans les autres épisodes, c'est inévitable.
La grande nouveauté reste les stickers. C'est simple tout le monde est un autocollant posé sur le papier décoré de cet univers, mais le plus important est leur utilisation en tant qu'objets durant les combats. Au début de l'aventure, on obtient un cahier sur lequel coller nos stickers, chacun avec sa taille, ce qui donne un aspect inventaire sympa. On retrouve pas mal de compétences des précédents opus résumés en stickers (fleur, bond, marteau,etc...), ainsi que certains spécifiques à des ennemis (le boomerang, la botte Kuriboh, la boule à pointes).
Pour les combats contre les boss, on utilise plus les stickers spéciaux, obtenus grâce à des objets spécifiques trouvés dans tous les coins. Ces mêmes objets peuvent être utilisés pour débloquer un passage.
Ces mêmes stickers donnent lieu à des animations spéciales, et peuvent faire un carnage dans les rangs adverses. Le côté n'importe quoi réside dans les objets eux mêmes : un radiateur, un robinet, un marteau piqueur, un chat chanceux, un violon désaccordé....
C'est ça qui apporte un peu de variété au tout et un minimum de stratégie. Pour ma part dans cette aventure le côté niveaux multiples m'a aussi semblé bien adapté et casse pas trop le rythme et bien qu'il y ait moins de personnages à découvrir, ceux que j'ai rencontrés m'ont bien plu avec leur caractère de merde et leurs bonnes répliques.
En fait il faut se dire que la série Paper Mario n'est pas seulement une volonté de faire des RPG, mais un univers parallèle maîtrisé par Intelligent Systems qui sait se renouveler à chaque fois. Ils arrivent à être plus originaux que Nintendo lui même dans ses propres licences.