Pawarumi est un shmup qui pourrait être décrit comme “Ikaruga avec 3 couleurs”, mais ce serait trompeur : ce dernier s’apparente presque à un jeu de rythme en demandant de changer de polarité en permanence pour absorber les tirs, tandis que Pawarumi est beaucoup plus classique et se contente de changer leurs effet.
Le vaisseau de Pawarumi a trois armes différentes : un laser bleu, une mitrailleuse verte, et des missiles rouges. Les ennemis sont également répartis entre ces trois couleurs, et nos tirs interagissent avec les couleurs des ennemis : en utilisant la mitrailleuse verte, les ennemis verts rechargent le bouclier au prix de tirs ennemis plus nourris, les ennemis rouges sont détruits plus vites, et les ennemis bleus rechargent la jauge de “spécial” mais mettent plus longtemps à être détruits ; les effets sont les mêmes en changeant d’arme mais avec d’autres combinaison de couleurs.
Le jeu est un jonglage permanent entre ces tirs en fonction des ennemis, et il faut réfléchir sans arrêt à l’arme la plus adaptée aux changements de situation. Heureusement, des indicateurs à l’écran nous rappellent l’impact des armes, mais dans le feu de l’action il vaut mieux avoir tout mémorisé, surtout sur les boss, plutôt intéressants par ailleurs. Le problème, c’est que contrairement à Ikaruga, il est tout à fait possible de terminer le jeu sans trop se soucier de ce système : cela transforme malheureusement le jeu en un shmup très compétent, mais tout à fait classique une fois passé l’effet de nouveauté, là où Ikaruga maintient en tension constante et oblige à être concentré à 100% du début à la fin du jeu. Seuls les chasseurs de high score sauront profiter de ce système complexe pour améliorer leur classement.
Graphiquement, c’est relativement joli mais pas toujours très lisible, avec beaucoup de choses en arrière-plan. Les introductions, zoomées sur le vaisseau et le décor révèlent des textures assez dégueulasses et une résolution assez faible, mais une fois en jeu, ces problèmes ne sont plus visibles, en tout cas sur Switch en mode portable. Le jeu a une petite histoire de science-fiction Aztèque racontée de manière cryptique à la manière de, encore une fois, Ikaruga : c’est assez original mais très dispensable. La musique est sympathique, du rock d’inspiration Sud-Américain, mais ne se renouvelle pas assez, et finit par lasser. A noter que le bruitage des tirs de missiles rouges est aussi désagréable qu’un bruit de papier froissé.
Pawarumi se démarque de la moyenne des shmups avec un style très cérébral, mais à réserver aux véritables chercheurs de high score ; les autres risquent de ne pas apprécier son originalité, et se retrouver avec un jeu compétent, mais très classique.
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