PC Genjin 2

La série PC Kid (PC Genjin au Japon et Bonk aux USA) trouve son origine dans des petits strips de BD publiés dans un magazine japonais spécialisé dans la PC Engine. Devant le succès du petit homme des cavernes auprès du public, Hudson soft voit en ce personnage un bon potentiel d’adaptation en jeu vidéo et au passage se trouve une mascotte pour concurrencer le plombier de Nintendo. Ca sera Red Company qu’Hudson choisira pour développer cette adaptation

Sur PC Engine la licence va donner lieu à trois jeux de plateforme, deux shoot em up: un sur HuCard (PC Denjin) et un autre sur Super CD-ROM² (CD Denjin), ainsi qu’un RPG dont le développement sera abandonné avant terme bien que déjà à un stade assez avancé. D’autres adaptations sortiront sur des supports comme l’Amiga et sur les consoles Nintendo de l’époque.

C’est donc suite au succès du premier opus de la série sorti en 1989 que sort ce second épisode en 1992.
Mis à part une nette amélioration graphique (plus de finesse dans le design et les couleurs), le jeu reprend en grande partie le gameplay de son prédécesseur. Vous dirigez un petit homme des cavernes avec un grosse tête chauve qui va devoir se frayer un chemin à travers les multiples niveaux du jeu pour cette fois ci retrouver la moitié de la Lune qui à été volée par le méchant King Drool.

Notre PC Genjin va devoir lutter contre les nombreux ennemis préhistoriques qui lui barrent la route, et pour ce faire il va utiliser plusieurs de ses capacités : le saut, mais aussi le « bonk »: un grand coup de boule en avant, et deuxième possibilité d’attaque : le coup de boule sauté encore plus puissant, où le héros pivote sur lui-même et atterrit tête la première sur ses ennemis. A noter que cette capacité de pivoter en l’air sur lui-même permet également au personnage de planer tant que l’on continue de marteler la touche qui sert à frapper. Enfin notre pithécanthrope peut aussi grimper à certaines surface en s’aidant de ses dents(!).

Le héros possède plusieurs cœurs (sa barre de vie) qu’il pourra remplir en mangeant les fruits se trouvant dans les niveaux ou cachés dans des fleurs rouges. Il existe aussi d’autres fleurs qui contiennent divers bonus : la bleue qui contient des vies ou des gros cœurs restaurant toute la barre de vie, la fleur orange contenant de la viande (on en reparle juste après), et la jaune qui sert de trampoline.

Alors que se passe-t-il quand le petit homme préhistorique mange de la viande ? Et bien contrairement aux fruits qui lui redonnent de la vie, la viande lui fait péter les plombs ! (de la propagande végétarienne dans PC Kid ?!?). On à alors droit à deux stades de transformations temporaires : un petit gigot et il se retrouve avec de grands yeux bleus brillants avec des grands cils et peut envoyer des cœurs en faisant des bisous qui pétrifient les ennemis (cette transformation n’existe pas dans la version américaine du jeu, des décisionnaires homophobes ont du trouver ça trop tendancieux pour un jeu destiné à un jeune public), et enfin après un deuxième petit gigot (ou directement après un gros gigot), Genjin devient temporairement invincible et se transforme en homme volcan à tête de cul… (si si !, l’humour de plus ou moins bon goût est omniprésent dans ce titre), crachant du feu et faisant trembler la terre quand il retombe tête la première sur le sol (ce qui peut tuer les ennemis aussi).

PC Genjin devra traverser de nombreux niveaux colorés et magnifiques, en passant par la montagne, la plage, la neige, des caves, des jungle, des mondes aquatiques, etc. Des niveaux qui sont parsemés de petits smileys qui permettent en fin de parcours d’obtenir différents bonus, on peut aussi gagner de nombreux smileys en débusquant les nombreux bonus-stages parsemés sur le parcours.

Le jeu est assez long mais pas très difficile. Passons les deux modes de jeu les plus faciles qui raccourcissent l’aventure et nous font commencer avec plus de vie, le mode hard (l’histoire complète) ne devrait pas trop poser de problèmes aux habitués des jeux de plateforme. D’autant plus que la maniabilité est très bonne et ne souffre pas la comparaison avec les références du genre toutes plateformes confondues.
La bande son est de grande qualité, les thèmes sont agréables et bien orchestrés, et ils participent souvent à l’ambiance généralement comique qui se dégage du titre.

Plus réussi techniquement que le premier volet, et plus intéressant que le troisième (qui est limite tape à l’œil mais un peu creux), ce PC Genjin 2 mérite vraiment sa place sur le podium des grands jeux de plateforme aux cotés des deux autres références incontestables du genre que sont Sonic et Mario.

Un jeu vraiment bien fait et indémodable, doté d’une bonne durée de vie car on prend plaisir à le refaire pour se balader dans cet univers agréable et trouver les bonus stage cachés par exemple.
Vraiment un grand jeu !