Oda la joie

Développé par le studio fondé par Daniel Cohn-Bendit en 1988, Pepsiman est un runner très classique dans lequel la musique nous gueule « PEPSIMAN » en boucle durant des heures, ce qui est une très bonne chose (écoutez-moi ça comme c'est merveilleux). Forcément, le jeu étant une publicité géante pour Pepsi®, tout est Pepsi® : le personnage est Pepsi® (c'est d'ailleurs un gros boulet qui prend chère durant toute l'aventure), les obstacles sont Pepsi®, les collectibles sont Pepsi®, notre vie est Pepsi® (pour certains au sens propre comme figuré d'ailleurs). Le titre se termine plutôt rapidement, même si vous êtes mauvais et con comme moi (j'ai compris qu'on pouvait courir et freiner seulement une fois arrivé au second acte), ne comptez pas plus d'une heure trente pour en voir le bout. L'œuvre vidéoludique dont il est question ici a d'ailleurs droit à des cinématiques mettant en scène un Américain (gros forcément) passant sa vie à manger des chips Lay's® et boire du Pepsi®... ce qui ne donne pas du tout envie de consommer ces produits. À croire que les Japonais derrière le jeu voulaient à tout prix faire s'effondrer la marque ; si c'est le cas, et notamment parce qu'ils sont japonais, je les salue bien bas.

En somme, Pepsiman se révèle être une expérience indispensable afin de parfaire votre culture vidéoludique. Un titre d'une exemplarité éclatante qui devrait servir de jeu de chevet à n'importe quel développeur de jeu vidéo. Une ode à la vie, à la douceur, et à la liberté. Bleu, blanc, rouge, vive les États-Unis d'Amérique !