Le turn-based tactics avec gestion de base est un genre extrêmement délicat.


Un peu comme un tartare


Trop de tactical c'est comme une overdose de câpres et trop de gestion c'est comme si la viande était noyée dans la sauce.


Dommage pour Phantom Doctrine qui a su trouver le bon dosage mais qui n'a pas su trouvé les meilleurs ingrédients pour sa recette.


Le jeu souffre de trois problèmes majeurs :



  • Son tutoriel est inutile pour tout habitué au genre du tactical mais est inexistant pour la partie gestion de la base.


On se retrouve vite paumé dans les menus avec un temps pour comprendre des mécaniques pourtant simple : il faut cliquer sur les portraits des persos dans une ville pour les faire rentrer dans la base, il y a des amélioration de base en haut de la fenêtre de l'atelier, différentes actions sont possibles si plusieurs agents arrivent tôt sur un lieu de missions...



  • Le manque de sensation de progression


Le jeu n'indique pas au joueur le temps que celui-ci possède pour gérer les missions principales et si celui-ci est prêt à les affronter.


Le système de tableau d'enquête n'est pas non plus soumis à une limite de temps ce qui fait qu'on avance vraiment dans le brouillard lorsque l'on se retrouve dans les phases de gestion.


De plus si, comme moi, on n'aime pas lire les petits complots faits par les illuminatis de supermarchés lors des enquêtes.


Un manque de pression ne veut néanmoins pas dire que la difficulté est mal dosée. En effet, Phantom Doctrine est exigeant en terme de stratégie et de gestion mais, lorsque les deux sont prises en main, on finit par être à l'aise avec les mécaniques du jeu comme avec un vieux pote.



  • Le système de combat


Le soucis le plus frustrant fracassant tout le rythme du jeu est la lenteur de calcul des phases ennemis.


Déjà que l'on ne peut pas passer les animations de mouvements pendant son tour, il faut en plus se taper toutes les animations lentes des ennemis pendant leur tour.


On est plus face à une battle de déambulateurs dans une maison de retraite qu'à un vrai champ de bataille


Néanmoins, le système de combat se démarque du tactical type XCOM dans son système de points d'acuité et du retrait de pourcentage de chance de toucher.
Avec ceux-ci, on appréhende alors différemment les stratégies d'attaques et de replis stratégiques.


Là où Xcom effare par ses tirs non réussis à 1 mètre de l'ennemi, Phantom Doctrine nous surprend parfois avec ses tirs ennemis réussis provenant du fin fond du terrain.


En bref, Phantom Doctrine est rafraîchissant, voire chronophage sur une période, mais réservé aux adeptes du tactical. Et encore plus aux joueurs appréciant l'infiltration tant une mission réussie comme telle est gratifiante.

Adrin
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux vidéo de 2018

Créée

le 27 août 2018

Critique lue 487 fois

6 j'aime

4 commentaires

Adrin

Écrit par

Critique lue 487 fois

6
4

D'autres avis sur Phantom Doctrine

Phantom Doctrine
RileyStraszax33
7

The Cold War is hot !

Après Divinity : Original Sin 2, j'ai voulu découvrir d'autre jeux tactiques au tour par tour. Je me suis retrouvé avec XCOM : Enemy Unknown, Fire Emblem : Awakening et Phantom Doctrine. Bien que les...

le 26 sept. 2018

4 j'aime

Phantom Doctrine
halaguena
7

Chaud pour la Guerre froide ?

Pour les vieilles ganaches (dont je suis) ayant connu les années 80 et la guerre secrète Est/Ouest, Phantom Doctrine est une superbe machine à remonter le temps : doté d'une ambiance unique, le jeu...

le 13 juil. 2024

1 j'aime

2

Du même critique

La Soupe aux choux
Adrin
8

Deux chevaliers cons comme la Lune, sous la Lune

"Un film de merde comme La Soupe Aux Choux !" ... Mon interlocuteur ne sait pas. Il sirote langoureusement sa bière sans prêter attention à mon regard empli de rage. Il ne sait pas qu'il vient de...

le 9 juil. 2017

19 j'aime

14

Baby Driver
Adrin
7

De la comédie visuelle au film d'action auditif

Fini les hommages avec la trilogie Cornetto, Edgar Wright débarque, toujours avec une maîtrise millimétrée de l'art de la réalisation, pour un film de pure action. Baby, interprété par un Ansel...

le 14 juin 2017

13 j'aime

3

Streets of Rogue
Adrin
7

Alors c'est un médecin, un voleur, un gorille et un vampire qui rentrent dans un bar

Le premier assomme le barman, le second fait les poches des clients et récupère la clé du coffre, le troisième enchaîne des grosses patates de forain sur le vigile et le dernier se fait un gueuleton...

le 17 sept. 2017

11 j'aime

4