“Le monde est beau, mais hors de lui, point de salut. ”

Citation d'Albert Camus (J'ai remplacé "et" par "mais", vous comprendrez plus tard)

De l'incipit au grandiose, Les Chroniques de la GBA: Episode 6x, Pokémon FireRed: Rocket Edition, Rocketman

C'est compliqué, très compliqué de savoir de quelle côte arpenter ce sujet vague mais surtout sensible qu'est Pokémon, car sans une base d'information solide on finit rapidement noyé....donc faisons ça, retournons à la source ou l'eau est moins profonde.

Pokemon est un jeu sorti de la tête d'un certain Satoshi Tajiri qui adorait aller à la recherche d'insectes dans sa jeunesse. Il a donc essayé de traduire cette joyeuse aventure dans un jeu vidéo privilégiant l'aventure et la découverte et compréhension des créatures appelées Pokémon au travers d'une quête enfantine de devenir le meilleur dresseur. Contre toutes attentes (Même de la part de Nintendo) avec 10 millions de ventes dans la sphère nippone et 20 autres dans le reste du monde, le jeu devient un véritable succès...voir plus un phénomène de société si bien que les années 1996-2001 seront appelées par la suite (dans l'histoire du jeu vidéo) les années pokémania. Un film, un jeu de carte et une série plus tard sortent en 2000 ceux qui étaient sensés être les derniers jeux de la licence avec pokemons Or, Argent et Cristal. Bon l'histoire vous la connaissez, ils deviennent rapidement les jeux les plus vendus de la console. Nintendo prend donc l'initiative de continuer la série sur leur prochaine pépite....La GBA
Et c'est là que ça coince...Parce que Pokémon c'est fini, Il a commencé avec le début de l'aventure de Red puis fini avec la fin de celui ci avec la victoire de Gold au sommet du mont Argenté. Pokemon c'est Red, Pokemon c'est Kanto et ça on ne peut pas le changer. Avec Pokemon Rubis et Saphir (mon avis sur ces jeux), on va assister à la fin de Pokemonster et au début de Pokemontendo. Je ne dis pas que c'est moins bien, j'veux dire mes pokemons préférés sont les versions Emeraude et Platine. Mais les choses sont là, depuis la troisième génération on a gardé le corps au détriment de l'ambiance propre aux premières versions de pokemon. Ça se ressent tant tous les jeux se retrouvent avec la même histoire malgré un univers juste incroyable qu'avec toutes les références à la première génération, et même les hackroms/fangames qui jouissent pourtant d'une grande liberté dans l'intrigue s'y limite souvent. Il a fallu attendre 16 ans et 4 supplémentaires pour enfin voir un jeu pokemonster se finaliser.

Enfin Bref ça s'est la partie histoire attaquons nous au jeu en lui même. Donc Pokémon FireRed: Rocket Edition est un fangame qui nous narre son histoire en parallèle des évènement de Rouge feu. Comme le titre l'indique on incarne un sbire de la team rocket qui va petit à petit gravir les échelons de l'organisation grâce à différentes missions.
Là où le Colonel fait fort c'est qu'il nous propose une histoire méconnue, celle de la team rocket dont on ne sait finalement rien (à part qu'elle veut la Master Ball et qu'elle est pas gentille) dans un univers bien connu, celle de Kanto dont on a eu une version officielle, deux remakes et une complémentaire. Il se sert de personnages devenus cultes pour raconter une histoire qui chamboule complètement notre vision de l’œuvre d'origine.
La première chose que l'on remarque quand on joue au jeu c'est l'appropriation de l’œuvre du Colonel, souvent dans les jeux hacks indépendants on garde le même sprite, la même musique voir la même intro. Là on nous offre de toutes nouvelles musiques (La plupart des musiques de rouge feu reste), avec un nouveau sprite (contrairement à Fuligin dont l'appartenance à l'organisation est limite anecdotique) qui change au fur et à mesure de l'aventure. On dispose également d'une toute nouvelle intro avec un tout nouveau starter en accord avec notre personnage: Ratata (Il est possible de choper un évoli vu que l'on est à Céladopole)
On nous révèlera une histoire plus sombre (Prostitution, viol, corruption, guerre, vol, meurtre, ect...) sans que cela donne une impression de "C'est dark donc c'est cool", on donne juste ce qu'il faut pour donner de la consistance et de la prestance à la team rocket. D'ailleurs tout dans ce jeu est nuancé, que ce soit Chen, et Fuji qui ne sont pas d'incroyable exemples de bienveillance ou Giovanni et Blue qui sont finalement pas si méchants que ça. Cette nuance entre les cotés lumineux et sombres de la force va aussi s'appliquer à notre héros qui va sans cesse avoir le choix de faire le bien ou le mal, dans chaque cas nous seront récompensés via divers objets, pokémons ou argents. Par exemple si on joue un connard les magasins nous fermerons leurs portes mais les autres membres de la team rocket nous auront en estime et inversement.
Contrairement à beaucoup d'autres fangames, Le Colonel a fait le choix de ne pas rajouter les pokemons des autres versions, ne nous laissant finalement accès qu'au pokémon de la première génération et à certains de la deuxième à la fin, pour garder l'esprit Rouge et Bleu. Il a également choisi de garder les CS ineffaçables (sauf avec un maître des capacités) bien que celles si soient peu présentes, on ne se sert que de Vole et Surf, le reste étant compensé par des intervention extérieur et des CT à usages uniques bien que celles si soient négligeable dans le jeu. Le Colonel a cependant décidé de mettre toutes les attaques de la sixième génération et de mettre à jour les capacités spéciales/physiques de sorte à rendre certains Pokkemons comme Ectoplasma, Dracolosse ou Léviathor viables. Il a également pris le temps de faciliter les évolutions compliquées (comme celles par échange) de sorte à ce qu'on puisse avoir tous les pokémons de la première génération au court de l'histoire.
Pokemon Rouge Feu est le premier jeu de Nintendo que j'ai eu et le premier jeu que j'ai terminé, j'ai adoré l'ambiance découvrir des pokemons et partir à l'aventure. Mais là Rocket Edition ne m'incite pas à partir à l'aventure alors le scénario classique des 8 badges + ligues n'aurait pas fonctionné (Comme nous la très bien démontré ce jeu). Qu'à cela ne tienne le jeu nous propose un schémas complètement différent. Alors oui certes, il y a beaucoup de scènes de dialogue un peu longue (Et surtout en full anglais) mais l'histoire est vraiment captivante, surtout qu'en plus le Colonel nous a confectionné une petite dizaine de quêtes annexes. Et toutes ces scènes de dialogue entrecoupées d'actions va permettre un final juste incroyable. C'est simple, on a jamais fait mieux dans n'importe quelle œuvre qui touche de près ou de loin à pokémon. Et je vais m'arrêter là parce qu'il faut que vous jouiez à ce jeu. Déjà parce que son histoire est incroyable, ensuite parce qu**'il est novateur** à l'heure d'une licence qui se répète beaucoup trop, également car je considère que c'est le seul jeu depuis Cristal que l'on peut appelé Pokémonster, il n'est en plus pas très long (compter entre 10 et 15 heures si vous faites toutes les quêtes annexes) et enfin parce qu'il est gratuit (Faudrait quand même que je paye une bière au Colonel si je le croise un jour).

J'ai découvert ce jeu avec la beta 3 en 2017, déjà à l'époque je le considérais comme la meilleure chose qui soit arriver à pokémon depuis facile une dizaine d'année. Après 3 ans d'attente le Colonel a annoncé le 2 avril la sortie de la version finale le 9 avril. Et après cette longue semaine d'excitation et de souffrance me voilà enfin heureux d'avoir terminé ce fangame. Un grand merci au Colonel et à sa team de nous avoir proposé un des meilleurs jeux pokémons de l'histoire et à défaut de vous payer pour votre travail, voici une petite pub à ma façon

Révolutionner les genres tout en retournant à ce qui fait le génie de Pokemon, un pari impossible pourtant réussi avec brio par le ColonelSalt qui nous livre surement le meilleur jeu pokemon de l'histoire.