Bien que Popeye ne soit pas le jeu le plus populaire de Nintendo, son histoire est pourtant assez intéressante. La conception du jeu commença au début des années 80 lorsque l’on confia au jeune Shigeru Miyamoto la conception d’un jeu d’arcade. Celui ci imagina une adaptation des aventures de Popeye ou le héros devait sauver Olive des mains de Brutus. Nintendo n’ayant pu obtenir la licence nécessaire pour commercialiser la borne d’arcade, Miyamoto remplaça les personnages. Brutus devient alors un singe nommé Donkey Kong, Olive prit la forme d’une princesse à sauver et Popeye remplacé par l’ancêtre de Mario. Suite au succès de la borne d’arcade Donkey Kong en 1981, King Features Syndicate changea d’avis et permis une adaptation de sa licence en 1982.
Le titre se définit comme un jeu de plateforme très arcade et proche des jeux que l’on retrouvera par la suite sur Game & Watch. Le joueur dirige Popeye qui doit collecter tout au long des trois niveaux les objets lancés par Olive du haut de sa plateforme. Dans le premier tableau, on devra ramasser les 24 coeurs avant qu’ils ne touchent le sol, dans le second 16 notes de musique et dans le dernier tableau il faudra reconstituer le mot "Help" pour activer une échelle afin de rejoindre Olive. Pour corser l’aventure, Brutus erre dans le tableau à la recherche de Popeye, chaque contact avec l’ennemi fait perdre une vie au héros. Bien entendu on trouvera une boite d’épinard par tableau qui permettra de devenir invincible pendant un court instant. Il faudra utiliser ce pouvoir à bon escient. Cependant la boite d’épinard à tendance à changer d’emplacement ce qui peut corser l’affaire.
La conversion proposé par Nintendo sur la Famicom est de qualité, démontrant les possibilités de la machine à son lancement, bien au dessus des portages réalisés par Parker Brothers sur les autres systèmes de l’époque. Le gameplay est réactive et assez simple à assimiler avec finalement peu de possibilité, par exemple on ne pourra pas sauter. Le seul point noir du titre se trouve dans sa durée de vie, les trois tableaux sont trop courts. Cependant il reste la course au highscore qui peut être un bon challenge.
Au final, Popeye est un titre aux graphismes assez sommaires, mais fidèle aux bornes d’arcades de l’époque, ce qui démontra les capacités de la Famicom à son lancement. La qualité de son gameplay et son accessibilité permettent au titre d’être toujours aussi intéressant à découvrir même après de nombreuses années malgré en contenu très limité.