Enfin ! Enfin Ubisoft sort de son processus formulique essoré depuis une quinzaine d’années, prenant un système de jeu à la Assassin’s Creed et l’apposant à toutes ses licences avec un reskin! Enfin Ubisoft met ses studios à disposition d’une nouveauté dans son catalogue (quitte à lui affubler une franchise qui n’a originalement rien à voir avec le bousin) ! Non pas que la formule metroidvania soit franchement originale, mais quand elle est bien faite, et avec les moyens financiers qui suivent, c’est suffisant pour se dire qu’il y a encore des gens qui pensent outre les actionnaires chez Yves Guillemot, et qui veulent produire un jeu réfléchi de toutes pièces.
Car si ce Prince of Persia : The Lost Crown ne réinvente pas la roue, allant puiser son exploration chez Hollow Knight et ses mécaniques chez The Swapper et autres pépites indés qui ont déferlé sur le marché durant la dernière décennie, il réussi à proposer une expérience solide, maîtrisée de bout en bout, et agréable manette en main. On pourra toujours se plaindre que le design soit si académique et l’écriture si inintéressante, mais le fait est que le jeu est bien pensé dans les fondements du genre et qu’il se place dans le haut du panier. Bestiaire varié, pouvoirs originaux (outre les sempiternels dashs et double-sauts), combats pointus, traversal dynamique (même si plus de points de voyage rapide aurait été appréciable pour le backtracking du 100%), exploration organique et possibilité de construire des builds variés: tant d’ingrédients qui font du soft Montpelliérain une valeur sûre et fraîche.
Il est encore trop tôt pour dire si les ventes du jeu auront été suffisantes pour pousser Ubi à investir plus dans des projets différents tels que celui-ci, et le line-up qui n'en finit pas des prochain Assassin’s Creed ne fait rien pour rassurer le chaland, mais bon, on peut toujours espérer…