Quel jeu de gestion !
Je tiens à rédiger cette critique pour peut-être contrebalancer la seule autre rédigée jusqu'alors. Si vous vous renseignez sur ce jeu, peut-être que cette critique pourra vous aider à voir un avis...
le 10 mai 2018
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J'étais très étonné par ce jeu, notamment parce que wikipédia me l'a présenté comme un dating Simulator. Or, on est très loin des visual novel et plus sur un jeu de gestion, très prenant du reste.
L'envie d'y jouer m'y a pris il y a un mois et demi. J'étais au lit. Je ne dormais pas. Je pensais à la liste des dating sims qu'on m'avait conseillé depuis que j'avais fait une vidéo sur le sujet. Je me disais que j'y jouerais bien pour trouver le sommeil : mais impossible d'allumer l'ordi sans réveiller ma compagne.
"Et si j'y jouais sur mon téléphone portable ?" Je me suis mis à farfouiller si par hasard on ne trouvait pas des émulateurs sur smartphone. J'ai trouvé un émulateur DOS (MagicDOSBox .... dont j'ai pris la version payante à 3 euros histoire de ne pas être limité) téléchargé une ROM, fait quelques configurations pour faire fonctionner le tout (avoir une touche pour faire les clics droit ou faire apparaitre le clavier) et je l'ai lancé. A la longue je suis super content : c'est pratique, ça permet de jouer de temps en temps et surtout il ne demande pas à faire des mise à jours sans arrêt et ne souffrent jamais de ralentissement vu qu'il n'utilise qu'une infime partie du smartphone. Bon plan.
Ma première surprise fut en lisant le nom du studio de développement. Gainax ? Je connaissais bien plus ce studio pour sa fameuse série de mecha méta-déprimante, ses essais pour tenter de faire de l'animation originale, son animation putassière des boobs mais... dans le jeu vidéo ?
Et au final, bah, ça le fait : les dessins du jeu sont globalement assez beau (à une époque où les artworks in-game était parfois cracra et hasardeux) et Takami Akai arrive bien à nous décrire les différents passages de la vie de la protagonistes ainsi que les dessins des fins. (On en parlera après.)
Bref, je me suis aperçu très vite qu'il ne s'agissait pas d'un visual novel, mais d'un jeu de gestion... des plus dur et des plus prenant. Car méfiez vous de son titre tout mignon et son principe qui semble enfantin (éduquer une jeune fille pour qu'elle devienne princesse) car très vite Princess Maker 2 s'avérera un casse tête demandant planifier la vie de votre protégée sur plusieures années et vous rappellera que le temps, c'est de l'argent. En effet, car pour éduquer votre princesse, il vous faudra payer des cours de ceci ou cela : or, cet argent, il faut le gagner par des boulots, qui peuvent augmenter vos statistiques tout en en faisant baisser d'autres.
Tout n'est vite question de statistique : dois-je maximiser le charisme au profit de la finesse ? A quel moment dois-je arrêter ce boulot pour en faire En faire une guerrière badass pour qu'elle remporte un tournois, quitte à ce qu'elle devienne un petit peu maléfique ? Qui doit-elle fréquenter ? Et comment dois-je la nourrir ? : maigre elle se trouvera un bon mari mais risque de fatiguer très vite, robuste, elle sera rejeté par un futur prince charmant et la faire maigrir coutera cher. Et tout est comme ça.
Ce casse tête fait partir le jeu dans plein de directions différentes : on peut faire des quêtes de RPG, permettant à notre protégée d'acquérir de l'argent ou des objets magiques, qui utilisés lors de tel ou tel événement. permettra d'augmenter telle ou telle statistique. Ou réussir les tournois d'automne pour faire gagner un gros paquet d'argent : ce qui permettra de payer des cours san perdre de temps à travailler : car vous n'avez que 8 ans in-game pour sceller la destinée de votre fille et trois activités par mois.
Et c'est hyper prenant. Dans les premiers runs (qui durent quelques heures) on teste ce qu'il se passe si on lui fait faire telle ou telle activité et de voir le résultat. Puis une fois qu'on s'est un peu gaufrer, on essaye d'inventer le plan parfait afin d'avoir la meilleure fin du jeu : faire de notre fille une REINE ! Et vous allez en chier : il faut qu'elle soit bonne en tout et qu'elle finisse le jeu avec des stats de malades. J'ai réussi cela au bout de mon cinquième ou sixième essai et en m'appuyant sur des wikis (il y a tellement de easter-eggs et de stratégies à maitriser que ça peut se faire sans couper au plaisir du jeu.)
Car le jeu nous vend 80 fins différentes. C'est un peu exagéré, car déjà une fin combine à la fois l'activité qu'elle a trouvée et le mari qui lui convient (a noter qu'elle peut se marier avec le joueur... j'ai jamais débloqué cette fin là... et tant mieux parce que.... beurk.) Et ensuite parce qu'il y a grosso-modo des variations de 5 ou 6 grandes familles de fins différentes : votre fille fini dans une professon guerrière (avec un grade allant de mercenaire à général selon les actions que vous avez effectué) un job de magicienne (idem) vers une voix artistique (danseuse, peintre, romancière, etc...) ou bien marchande (selon le métier qu'elle a le plus pratiqué dans sa vie) ou finalement faire sa vie dans les sphères de la noblesse (le truc le plus compliqué.) Ha, il y a la fin "femme au foyer" qui est la fin un peu nulle si on s'est bien planté dans les statistiques (ça arrive tout le temps.)
Ha, et il y a les MAUVAISES FINS que le jeu s'est amusé à glisser ici ou là. Bon, elles sont sans doute là pour faire marrer les développeurs et le joueur car elles sont difficile à débloquer involontairement : votre fille a une statistique de "pêché" et de "morale" et il est évident que si vous faites des actions qui augmente l'une et baisse l'autre vont faire pencher votre fille du côté de la mauvaise fin. A noter que le jeu est aussi connu pour avoir comme métiers "bar à escort" ou "danseuse de cabaret" (le joueur du grenier à appuyé là dessus) mais c'est idem : le jeu entier vous dit "hum, vous êtes VRAIMENT sûr de faire ça ?" et qui s'avère tentant car c'est super bien payé... ça fait baisser plein de stat et augmenter le pêché.
Mais, en gros, ça reste assez drôle de reprendre une ancienne sauvegarde sur une run sur le point de se finir, de faire toutes les activités pas trop recommendées et de voir ce que ça donne. Votre fille peut ainsi finir : brigand, sorcière maléfique, maitresse de donjon SM voire épouser Satan en personne ! Même dans ses mauvaises fins, le jeu déploie un arsenal de créativités et d'idées qui rendent le résultat étonnant.
Bref, je ne m'attendais pas à être aussi accro que ça. C'est très bon et je crois que je vais encore tenter de débloquer trois ou quatre fins avant de finir.
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Créée
le 24 avr. 2019
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