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Si le jeu vidéo, comme nombre de médias, cherche à se renouveler sans cesse, il existe des recettes qui traversent les âges. R-Type est une licence qui prend ses racines à une époque où les bornes d’arcade étaient courtisées par les joueurs.
Il faut remonter jusqu’en 1987 pour dénicher le tout premier opus, exclusif au Japon. De cet épisode en résulte bien d’autres qui vont s’étendre aux consoles de salon comme la Super Nintendo et la Playstation. Le 10 décembre 2009, la licence va connaître une longue pause : R-Type Tactics II: Operation Bitter Chocolate n’aura pas rencontré le succès escompté. Il faudra attendre douze ans pour qu’un nouvel épisode pointe le bout de son nez, aidé par une campagne kickstarter. Granzella en assure la production, NIS America se charge de l’édition.
S’il se pare d’une modélisation 3D, R-Type Final 2 ne masque nullement ses origines. La vue sur le côté, nous faisant miroiter les combats d’un vaisseau solitaire entouré d’ennemis, rappelle les prémices du shoot’ em up. C’est muni de votre fidèle vaisseau que vous allez vous confronter à la Bydo Core, un organisme extraterrestre aux intentions peu louables.
Les premières heures sur R-Type Final 2, si vous le lancez directement en difficulté Normal, vont se révéler rudes. Le jeu demande non seulement un temps d’adaptation, même pour les connaisseurs du genre, qu’accéder à un meilleur équipement. Si vous devez tenter l’expérience, ne soyez pas trop ambitieux et débutez par une des difficultés les plus basses. Vous vous frotterez au challenge plus tard après avoir obtenu un équipement digne de ce nom.
La progression de l’écran se fait à l’horizontale et automatiquement, vous obligeant à ne pas trop coller le bord droit de la caméra pour éviter un ennemi impromptu. Heureusement, vous disposez de plusieurs armements à votre disposition. Vous pouvez exécuter un tir simple avec (carré) ou rester appuyé dessus pour déployer un tir chargé. Afin de vous protéger, la Force répond présente. Pouvant être placée devant ou derrière votre vaisseau, elle repoussera vos ennemis par de multiples capacités selon le type de véhicule que vous pilotez. Histoire de parachever l’attirail, la touche (triangle) déploie une arme spéciale une fois la jauge de spéciale pleine. Si vous avez un doute concernant les commandes, référez-vous au manuel R, véritable Bible en la matière.
Aussi bien équipé, tout ne peut que bien se passer, n’est-ce pas ? Que nenni. Vos ennemis sont à la fois nombreux et rapides. Plus d’une fois votre écran va se retrouver empli des tirs adverses. Il vous faudra louvoyer entre les multiples obstacles et profiter d’une ouverture pour achever les Bydo. Tirer à l’aveugle n’est donc pas la solution qui vous fera remporter la victoire. Surtout face aux boss venant s’opposer à vous lors de l’ultime étape d’un niveau. Leur gigantisme est à la mesure de leur puissance.
Même lors des sessions de batailles spatiales où les tirs et ennemis occupent 90% de l’écran, le jeu ne vire jamais dans le visuel épileptique. Et pourtant R-Type Final 2 ne lésine pas sur les couleurs : c’est là son plus gros attrait visuel. La modélisation demeure propre sans fourmiller de détails. Ce qui n’est pas un mal. Le jeu peut être très nerveux et un trop nombre d’éléments détaillés à l’écran aurait saturé la vision du joueur. L’action doit demeurer visible, et ce tout le temps.
Sept niveaux de difficultés vous attendent dont certains d’entre eux modifient complètement le visuel et les attaques des boss. De quoi apporter une certaine rejouabilité au titre en plus de découvrir tout ce que le jeu recèle en contenu.
R-Type Final 2 reprend la vieille formule du jeu d’arcade. Si vos crédits sont épuisés, vous devez tout recommencer. Heureusement une partie dure, en moyenne, 40 minutes. L’intérêt réside avant tout dans la possibilité d’accéder à de nouveaux vaisseaux.
Ces derniers peuvent être visualisés au sein d’un musée. Pas moins de 99 véhicules sont présents mais requièrent de remplir certaines conditions pour les obtenir. Si certains se débloquent à l’aide de codes (deux sont, pour le moment, en circulation sur le net), d’autres exigent d’accéder à des niveaux secrets ou jouer un certain temps avec d’autres vaisseaux. En plus de cela, il vous faudra dépenser des ressources que vous obtenez en terminant les niveaux.
Si vous souhaitez obtenir les fameux vaisseaux accessibles seulement avec des codes, les voici :
3 – loveandpeace
24 – granzella
L’investissement en vaut la peine. Certains vaisseaux sont plus propices que d’autres pour réussir certains niveaux. Pouvoir déployer une bombe contre un boss et le finir en quelques secondes a quelque chose de gratifiant. C’est presque un soulagement la première fois que l’on découvre cette astuce. Pour autant, il faut savoir surveiller son environnement. Un tir ennemi reçu dans le dos est très vite arrivé.
Un contenu dense pour un jeu du genre
Tout comme R-Type Final premier du nom, ce second volet propose des voies alternatives afin d’accéder à de nouvelles fins. Selon l’orbe que vous ramassez dans le niveau 5, vous débloquez l’accès à de tous nouveaux niveaux et nouveaux ennemis. Il semblerait même qu’un de ces chemins vous fasse passer du mauvais côté. Chaque conclusion a droit à son explication textuelle relançant ainsi l’intérêt de découvrir les différentes finalités en plus des vaisseaux.
Concernant ces derniers, vous êtes libre de les customiser tout comme votre pilote. Passez par la case boutique pour acheter des autocollants, tenues et même de précieuses ressources. Attention, ces dernières sont limitées : rien n’est inépuisable ! En plus de choisir son sexe, votre pilote peut avoir une pose dédiée à effectuer devant ce vaisseau. Oui c’est la guerre mais allons-y avec classe !
En plus de ces éléments de customisation, R-Type Final 2 possède une galerie qui se remplit au fur et à mesure de votre avancée. Finir l’histoire avec certains vaisseaux, accéder à l’ensemble des fins, se confronter à des ennemis sont tout autant de critères pour obtenir un artwork. Malheureusement rien, dans la galerie, ne vient préciser ce que vous devez exécuter pour la remplir. Il faut donc multiplier les essais et croiser les doigts. Chaque image issue de la galerie peut être utilisée pour illustrer les écrans de chargement et celui de l’accueil.
Niveau contenu annexe, R-Type Final 2 propose aussi le labo Bydo, autrement dit un bestiaire complet de vos ennemis. Plus vous vous confrontez à un adversaire, plus vos recherches sur ce dernier augmentent. Vous obtenez ainsi des informations comme le niveau où ils apparaissent. Le laboratoire étaye ainsi le lore, mais on aurait aimé quelques astuces pratiques comme le point faible des ennemis.
Afin de récompenser les pilotes les plus chevronnés, R-Type Final 2 dispose d’un système de médailles. Ces faits d’armes englobent l’ensemble des actions que peuvent accomplir le joueur comme tuer un certain nombre d’ennemis, finir un certain nombre de missions sans utiliser d’arme spéciale, etc. En plus de ces décorations (que vous pouvez épingler sur votre pilote), votre personnage dispose d’un rang et peut progresser au sein de l’armée. Pour cela, il vous faudra remplir des objectifs précis. Avec de l’obstination, vous deviendrez peut-être amiral !
Si l’histoire vous lasse, vous pouvez toujours vous rabattre sur le mode attaque de score. Vous commencez une mission avec un équipement poussé à son maximum mais ne possédez que trois vies pour conclure la bataille. Ce mode permet aussi bien de se lancer un challenge que de récupérer les précieuses ressources nécessaires à la construction des vaisseaux. Il vous est même possible de créer votre propre parcours à partir des niveaux que vous avez débloqués. Pour cela, il suffit simplement de les réussir en mode histoire.
Un platine réservé à l’élite des pilotes
Continuant dans la droite lignée du genre arcade, R-Type Final 2 demeure assez mystérieux sur l’obtention de ses trophées. Il faudra expérimenter (beaucoup) et fouiller les menus pour dénicher une information. Ne cherchez pas la solution dans le descriptif des trophées : ce sont de véritables énigmes. Pour autant, il n’est pas impossible de comprendre les objectifs à atteindre. Après avoir écumé le jeu de fond en comble, certains éléments deviennent évidents.
On retrouve quelques trophées bien classiques comme finir le mode histoire, consulter le manuel, tuer un certain nombre d’ennemis, cumuler une somme d’argent, etc. Des faits d’armes que vous allez exécuter de vous-même sans vous en rendre compte.
Là où la chasse devient plus dure réside dans le contenu annexe à débloquer. Il vous faudra atteindre un certain nombre de recherches dans le labo Bydo, développer de nouveaux vaisseaux ou encore remplir la galerie. Or, R-Type Final 2 ne donne pas toujours d’instructions précises. Il faudra donc effectuer des tests en espérant accéder à une nouvelle image dans la galerie, qui reste le contenu le plus opaque sur ses critères d’obtention. Quant au rang d’amiral, il vous suffit de suivre les indications.
Le trophée qui bloquera nombre de joueurs réside dans ???? R-Typer parfait. Vous devez réussir l’histoire dans le mode de difficulté le plus haut, et sans jamais connaître la moindre mort lors du niveau final, Sauf qu’un seul tir reçu vous tue instantanément. L’erreur est donc proscrite, l’entraînement requis et les réflexes se doivent d’être maîtrisés. Le titre de ???? R-Typer légendaire n’est pas à la portée de tout le monde.
R-Type Final 2 offre les sensations nostalgiques propre à ces jeux d’arcade qui rappeleront des souvenirs aux joueurs les plus anciens. Si la prise en main demeure aisée, le jeu peut rapidement se révéler retors si on s’y attaque directement en difficulté Normal (voire plus haut). Il faudra se montrer patient pour dénicher un meilleur vaisseau plus à même de faire face aux ennemis. Entre la galerie, le labo Bydo et les médailles, les complétionnistes auront de quoi s’occuper. R-Type Final 2 s’adresse avant tout aux fans du genre qui seront heureux de se retrouver face à un titre de cet acabit. Pour les curieux, je vous conseille de vous essayer à la demo gratuite avant de vous frotter au titre.