Radiation Island est un petit jeu de survie, se déroulant dans un vaste monde ouvert, abandonné et infesté de zombies. Portage du jeu mobile du même nom, les graphismes en souffrent et sont malheureusement très moyens, tandis que la bande son, plutôt insipide, est très répétitive. La jouabilité, au clavier et à la souris, est un peu archaïque mais correcte, avec des contrôles simples et intuitifs, et qui peuvent être modifiés via le menu des options ; j’ai également essayé à la manette mais je trouve que ce n’est pas l’idéal pour ce jeu. A noter qu’il est possible de passer d’une vue à la première personne à une vue à la troisième personne en appuyant simplement sur un bouton. Concernant le scénario, assez classique, il faut trouver les notes du journal d’un survivant, afin de connaitre l’histoire de l’archipel ainsi que les objectifs à accomplir pour terminer le jeu. Trois niveaux de difficulté (facile, normal et difficile) sont disponibles, et je vais maintenant parler de mon expérience en mode normal.
Le système d’artisanat est simple et assez diversifié, même si une fois un camp établi et une mitrailleuse trouvée, on se contentera de fabriquer des munitions, agrandir son sac à dos, et éventuellement fabriquer des vêtements de protection. En effet, le jeu n’est pas avare en ressources, en équipements et en fournitures médicales ; à noter que la carte est rechargée en ressources à chaque connexion, et parfois même les coffres que vous avez déjà fouillé sont rechargés, ce qui est un peu surprenant. De même, la nourriture se trouve abondamment, sachant qu’il est possible de chasser et de pêcher, ainsi que de cuisiner pour obtenir des aliments de meilleure valeur nutritive. La principale menace à votre survie viendra des différents ennemis, dans un premier temps les animaux sauvages (loups, ours, crocodiles et pumas) qui sont peu nombreux à un même endroit (maximum trois ou quatre individus) et qui ne se mélangent pas (pas d’ours se baladant avec des loups, ce n’est pas le livre de la jungle), puis dans un deuxième temps les zombies (zombies simples, paysans, soldats, prisonniers et scientifiques) qui peuvent se trouver en assez grande quantité à un même endroit et qui se mélangent entre eux ; à noter qu’on peut rencontrer des zombies géants et des loups cracheurs de projectiles, ce qui est assez ridicule. Suivant l’ennemi rencontré, vous pouvez, outre vous faire tuer, être frappé d’une condition handicapante : saignement, fracture, infection ; à chaque condition, son remède, qu’on peut soit trouver en explorant, soit fabriquer. Il y a également les radiations, dont il faudra se protéger avec une tenue spéciale qui recouvre vos vêtements, ces tenues se trouvant assez facilement en explorant. Si vous mourrez, vous réapparaitrez à un point de passage proche, qui sont assez nombreux et facilitent l’exploration ainsi que l’accomplissement des objectifs. Le jeu propose également un cycle jour/nuit, avec plus de dangers la nuit, comme l’obscurité ou le froid, et il est possible de passer de la nuit au jour en dormant dans un lit, qu’on peut fabriquer ou trouver dans un point de passage. Malheureusement, l’intérêt de l’exploration devient assez vite limité et on se contentera d’aller d’objectif en objectif, jusqu’à la fin du jeu.
Avec une durée de vie d’environ quinze heures en mode normal, Radiation Island propose une petite expérience de survie plutôt correcte, et ce malgré quelques points négatifs, notamment le scénario qui aurait gagné à être plus fourni en utilisant mieux l’exploration des différents lieux de l’archipel. A noter la présence de quelques bugs, pouvant être plus ou moins frustrant. Acheté pour un peu plus d’un euro en promotion, cela reste très correct.