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Raiden est un shmup à défilement vertical sorti en 1990, à une période de faible innovation dans le genre ; la même année sortent Carrier Air Wing, 1941, Dragon Saber, OutZone, Super Space Invaders, et beaucoup d’autres jeux très bons, mais très classiques, à quelques exceptions près.


Le jeu est développé par Seibu Kaihatsu qui, avant ça, n’avaient rien fait de remarquable. Leur jeu précédent, Dynamite Duke, leur a coûté très cher à produire et a fait un flop ; ils choisissent donc de faire un shooter pour se faire de l’argent facile et sans prise de risques, en s’inspirant de divers classiques comme Xevious, 1942 ou Twin Cobra, et intègrent l’ensemble de ce qui fait la popularité du genre. Ils ne s’attendaient certainement pas à un tel succès, car il devient l’un des jeux les plus populaires de l’année, et reste trois ans dans les charts des jeux les plus rentables, aussi bien aux US qu’au Japon ; il y aura ensuite des années de Raiden-like, bien qu’ils soient souvent éclipsés par l’arrivée de Street Fighter 2 l’année suivante, et il sort encore des épisodes aujourd’hui.


Le gameplay est classique, avec des powerups pour améliorer ou changer l’arme principale : le tir normal qui devient très large, ou le laser qui devient très puissant. D’autres powerups ajoutent des missiles puissants ou à tête chercheuse, et il y a également une bombe classique, mais avec un délai de déclenchement qui rend son usage défensif difficile. Le scoring est basique, avec des points de destruction et de médailles bonus ramassées : il n’y a aucun multiplicateur de score ou de système complexe.


Le level design est également classique, avec les habituels tanks et vaisseaux qui arrivent parfois du haut, parfois des côtés, parfois du bas, mais c’est très bien fait pour maintenir toujours en tension. La hitbox est plutôt large et les tirs ennemis sont très souvent ciblés sur le joueur et très rapide, ce qui oblige à rester constamment en mouvement sans pouvoir faire de micro-dodging, et à mémoriser les niveaux, peut-être pas la totalité mais au moins les passages les plus tendus.


La difficulté de Raiden est très élevée avec ces très nombreux tirs rapides : personnellement je ne finis même pas le second niveau sur un seul crédit en difficulté normale. Le portage inclut les versions US et japonaise : comme pour les Toaplan, quand on perd une vie, la version japonaise renvoie à un checkpoint et permet de récupérer un ou deux bonus pour pouvoir repartir un minimum, tandis que la version US fait continuer sur place, ce qui permet de finir le jeu plus facilement en rajoutant des crédits, mais il est plus difficile de se reprendre si on cherche le 1CC.


Graphiquement c’est assez terne, et pas incroyable même pour l’époque (Carrier Air Wing et 1941 sortis la même année sont bien plus agréables à l’oeil), mais on remarque plein de petites animations, comme au début du premier niveau avec des soldats qui fuient un pont pour se mettre à couvert sous les arbres, ou les bunkers qui émergent du sol pour laisser les tanks sortir. En revanche la musique est excellente, et le morceau du premier niveau reste bien dans la tête.


A la fois extrêmement accessible avec un gameplay à la prise en main immédiate, mais aussi très difficile pour ne pas le terminer facilement ni s’ennuyer, Raiden capture très bien tout ce qui fait le charme des shooters old school : ce n’est pas un classique pour rien.

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cosmoschtroumpf
8
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le 13 déc. 2024

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