Depuis son rachat par Sony, Insomniac a arrêté de produire des jeux de qualités. Cet avis n'engage que moi mais force est de constater que tout est fait pour maximiser l'accessibilité des jeux. On tire sur la corde la simplicité à outrance, aucune prise de risque, expérience de jeu standard, vue et revue depuis 20 ans.
Rift Apart, en tant que vitrine de la PS5 (rappelons qu'à l'heure actuelle, le nombre de jeux sortis se compte sur les doigts d'une main), est un parfait exemple de ce triste constat.
Alors oui, le jeu est beau, chatoyant, on traverse de grands espaces avec plaisir, la roue des armes possède ses attraits, la dualité Rivet/Ratchet s'intègre à merveille dans le gameplay, mais ca s'arrête là.
Impossible de passer outre les écueils de ce jeu. On ne jouera pas à Ratchet&Clank pour son scénario et la cohérence de son intrigue, ça non. On n'y jouera pas non plus pour ses gun-fights dénués de tout challenge, où le bestiaire (à peine plus riche que celui Zelda BOTW) possède un, voire, deux pattern d'attaques. On n'y jouera pas également pour explorer ce monde riche en secrets, car si collectibles il y a (ce qui est assez positif en soi), leur obtention se fera sans heurts. Boulons en or, pièces d'équipement, robots-espions, ours en peluche, oui, le jeu nous propose pas mal de chemins détournés pour tirer notre nez hors du long couloir de la quête principale. Mais ces détours sont grossiers pour quiconque à déjà joué à un jeu d'aventure/exploration et nous occuperons 30 à 60 secondes à chaque fois.
Par ailleurs, une bonne partie du chemin que le jeu souhaite que l'on emprunte peut être SKIPé via une utilisation habile du double saut/dash/Hoverboots, tant est si bien qu'en ligne droite on peut traverser le jeu en quelques heures à peine.
Pour 80€ c'est dommage.