Ce quatrième volet des aventures de Ratchet et Clank marque un tournant assez important dans les aventures de nos deux compères.
En effet, si l'aspect plate-forme commençait déjà à être un peu délaissé dans le précédent opus, il est ici devenu totalement anecdotique pour laisser les rênes à une action totale et frénétique. Des cohortes d'ennemis nous affronte cette fois dans des arènes via un show devenu très populaire dans un secteur lointain de la galaxie : Dreadzone. Enrôlé de force dans cette émission, Ratchet de retrouve séparé de Clank et devra donc cette fois compter uniquement sur ses armes et un duo de robots pour l'épauler dans son épopée pour gagner les tournois et devenir LE champion ultime.
De nouvelle ambitions au service d'un scénario plus discret, mettant de côté nombres d'éléments qui faisaient pourtant le sel de la saga, tels que les mini jeux, les passages en Clank et bien sûr les plate-formes, pour se concentrer sur un format entrecoupé en minuscules séquences de jeu nommé des Défis. Un autre élément qui étonne, c'est aussi l'apparition de modes de difficulté, enlevant la mécanique de farm que pouvait imposer les précédents opus si l'on espérait pouvoir survivre sur les derniers niveaux, mais qui permettront ainsi un accès au plus grand nombre.
Ce n'est sûrement pas pour rien si cet opus est celui avec lequel j'ai grandi sur ma PS2, le finissant en boucle au point d'obtenir des millions de boulons, tant sa difficulté peut aisément basculer sur le très (trop ?) simple.
Si il y a donc beaucoup de chamboulements, il y a aussi un aspect plus rébarbatif qui apparaît en surface, notamment dans la manière de progresser sur chaque planètes via une série de courtes missions qui s'avèrent être exactement les mêmes jusqu'à la dernière planète, ce qui est un peu navrant. Et enfin, le dernier point noir, qui rejoint à mon sens un méchant un peu anecdotique, c'est l'usage de l'humour qui, jusqu'à maintenant, était toujours un somptueux mélange de cynisme et de critique sociale adolescente, mais agréable, pour atteindre un niveau de bavardage incessant ici. En effet, entre les présentateurs qui répètent en boucle les mêmes blagues, et nos robots qui parlent sans arrêt, on arrive vite à un surplus d'humour mal dosé.
Malgré tout, je ne rechigne pas mon plaisir devant cet opus de mon enfance, et suis très impatient de passer sur la PS3 pour découvrir les nouvelles aventures de notre Lombax préféré !