Cela aurait presque pu être un bon jeu...
Après la mauvaise surprise d'une suite bien loin de la qualité de son ainé, c'est avec beaucoup d'anxiété que je lançais ce troisième opus. Que pouvait-il bien arriver? Quel massacre notre héros allait-il encore subir? Oh surprise, c'est pas aussi mauvais que ce que cela augurait!
On reste dans un Rayman full 3D, et oh surprise, c'est joli! Mais alors, quand vous comparez avec le second, c'est vraiment joli. Une 3D correcte, dont les décors ne semblent pas avoir été taillé à la hache. Idem pour les persos. Leurs animations sont fluides, ils ont leur petite palette de mouvement. Meme constats pour les méchants, qui en plus de gagner en beauté, gagnent en intelligence. Ils se protègent, agissent même en groupe. Mais que se passe-t-il donc?!
Les niveaux sont assez longs malgré une grosse linéarité, le jeu mélangeant en effet aventure et séquences plate-formes. Les zones sont variés, ont leur identité propre. Bref, ça a de la gueule!
La bande-son est cool, avec des morceaux rythmés. Les doublages ont bénéficiés d'un sacré travail. C'est plein d'humour, entre Globox qui part dans ses délires que seul lui comprend quand il ne tape pas la causette à une plante et l'espèce de mouche à gueule de grenouille dont j'ai jamais réussi à me rappeler le nom qui est un sketch à elle toute seule, c'est l'ambiance franche rigolade et grosse tape dans le dos. Même le scénario prête à sourire, ça se prend pas au sérieux, du moins, pas avant d'arriver vers la fin du jeu.
Mais... mais... mais, on tient un super Rayman???
Hum, minute papillon, t'excites pas, je t'ai pas encore parlé de l'abondance, à en frisé l'overdose, des combats?
Parce que tu en bouffes de la baston, quasi-non stop. Difficile de faire plus de 10 mètres sans se faire aggro par un groupe de nerveux. Sérieux, impossible de s'éloigner un coup pour aller pisser contre un arbre sans risquer de se faire bloquer contre celui-ci et... hum.
Du coup, c'est super répétitif. On combat, on essaye d'explorer un peu, on combat, on essaye d'explorer un peu...
Et est-ce que je t'ai parlé des ces séquences complètement improbables ou Rayman se la joue surfeur australien, le rouleau étant remplacé par des lignes colorés, sous fond de musique disco, avec plein d'effets lumineux en fond bon à provoqué une crise d'épilepsie? D'ailleurs, c'est quoi ce délire? Je joue à Rayman pour faire de la plate-forme moi, pas pour me prendre pour Kelly Slater.
Tant qu'on est dans l'improbable, si t'as le courage d'aller loin de l'aventure, tu auras droit à un phase shoot'em up où l'ennemi volumineux dans ton viseur te canarde non stop, alors que ça bouge et tremble dans tout les sens. Mais que... O.O Allo?
Et si, mon petit gars, tu t'accroches et va juqu'au niveau final, prépare les lames de rasoir, tu pourrait en avoir besoin. La zone finale est un doigt d'honneur des développeurs aux joueurs. En gros, ils ont pris tout les défauts du jeu, en ont rajouté des nouveaux, ont secoués le tout, et paf, ça fait un niveau de merde, interminable tellement il est long, que tu n'en voit pas la fin.
Non mais vraiment, j'étais emballé au début, limite heureux d'avoir un un bon jeu. Mais sur la fin, c'est la torgnole dans la gueule qui te remets les idées en place. Et là, me forcer pour arrriver à le boucler fut un effort de chaque instant. Dommage, ça aurait presque pu être un bon jeu.