Encore moins bon que le premier
Red Faction II n'arrive pas à améliorer les points faibles du premier opus, et se montre même encore plus mauvais sur de nombreux points !
Tout d'abord le scénar', au niveau de celui du 1, à savoir oscillant entre l'indigent et le banal, tout en étant parsemé de rebondissements gâchés par une narration franchement mauvaise. Et pour couronner le tout les persos sont encore plus clichés ! Il y a bien un moment de fulgurance de mise en scène, mais celui-ci est dans la cinématique précédant le dernier boss ; et vu la difficulté dudit boss (j'y reviendrai) et à cause du fait qu'on ne peut zapper la cinématique, ben vous allez en avoir ras-la-casquette de cette vidéo.
La destructabilité des décors : encore moins exploitée que dans le premier jeu, où elle était déjà loin d'être omniprésente... Pourquoi s'embêter à développer un moteur qui gère une destruction partielle et progressive des parois pour ne pratiquement jamais offrir au joueur d'opportunité de jouer avec ?
La durée de vie, bien trop courte, est de l'ordre de 6h30 sans boss de fin, et 9h avec ledit boss (en mode difficile). Ou comment le dernier boss est si dur qu'il entraîne à lui tout seul une augmentation de la durée de vie de 50% ! Si encore le combat était plaisant, mais même pas ! On doit se taper une première phase longue et chiante avant d'arriver en phase 2 où le boss nous insta-kill souvent dès la première seconde (brillante idée que de lui donner un railgun) !
Au niveau game-design, ils se sont pas foulés, car si certains niveaux sont sympas (même si souvent courts), vous devrez de nombreuses fois faire face à des vagues infinies de monstres s'arrêtant uniquement lorsque vous aurez trouvé la sortie de la pièce / du couloir où vous vous trouvez.
Certaines armes ont un feeling sympa, mais pourquoi mettre tant d'armes si elles se ressemblent toutes plus ou moins ? Ça transforme le changement d'arme en un gros foutoir, même en essayant de retenir les 12 (!) raccourcis clavier. On prend bien trop souvent des coups en cherchant à dégainer l'arme la plus adaptée à l'ennemi qui nous fait face.
Pour varier un poil la formule il y a 2/3 phases en véhicules, plus ou moins heureuses. J'ai plutôt apprécié celle où on zigzague entre les gratte-ciels, nettement moins celle où, sous l'eau, on doit abattre des ennemis qui respawnent encore et encore.
Bon vous l'aurez compris, Red Faction II n'a rien d'un grand jeu, et ses quelques (indéniables) qualités se font trop souvent oublier à cause de défauts plutôt rédhibitoires.