Vous savez, le raisin ne pousse pas en 2 jours. Et il faut savoir laisser à la fermentation le temps qu'il faut. Certains même patienterons quelques années avant de déboucher une bouteille.
Et bien les jeux vidéo, c'est comme le vin: il faut savoir leur laisser le temps si l'on veut en tirer quelque chose de bon.
Remember Me est de ces jeux qui ne donneront pas envie. Un gameplay qui semble très léger, de la grimpette mais aucunement d'exploration...Bref, un énième jeu à couloirs lambda au gameplay tout aussi lambda.
Oh, s'il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s'accorde, c'est que la direction artistique est fantastique ! Mais qui achète un jeu pour sa direction artistique ? Surement les mêmes qui achèteront un jeu pour sa musique. Ah au fait: l'OST de Remember Me est fantastique également.
Je viens de vendre le jeu à 5 personnes: bon début.
Remember Me est avant tout l'histoire de Nilin, une Erroriste qui...Non, ça ne va pas: ça n'est pas vendeur. Et puis après tout, le synopsis vous le connaissez, on nous l'a rabâché sans arrêt et il est incompréhensible.
Reprenons. Nilin est une femme un peu paumée. Elle a perdu la mémoire, ne se souvient que de bribes, et comprend ce qui se passe autour d'elle au moins autant que le joueur. Et il faudra laisser à ce vin quelques heures pour qu'il dévoile tout son arôme. Si si, j'insiste: le scénario et la narration sont vraiment intéressants une fois que tout a pris le temps de se mettre en place. Et c'est dommage, car la plupart des gens (dont moi, avant que le PS+ ne me permette d'y jouer) bloquent surement au synopsis de base, je le répète, confus et incompréhensible.
Mais ce n'est pas tout, le jeu est aussi une balade sympathique parsemée de petites énigmes bien pensées. Le climax étant les fameux Memory Remix qui consistent à...je vous le donne en mille: remixer la mémoire. Faire croire aux gens que le passé ne s'est pas déroulé comme il s'est vraiment passé pour qu'ils changent leur manière d'être et là pouf j'ai reperdu tout le monde. Encore une mécanique de jeu inexplicable, et pourtant si intéressante.
Et enfin, il faut qu'on aborde le système de combat. Troisième pilier du jeu, loin d'être au centre de ce dernier il n'en est pas moins très original. Là encore, expliquer qu'on peut modifier ses combos avec des Pressens n'aidera en rien à la compréhension. Et comme vous n'êtes plus que 2 à lire (merci !) et que j'aimerais que vous alliez au bout, je vais simplifier. Il y a donc des coups qui infligent des dégâts, des coups qui régénèrent la vie, et des coups qui réduisent le cooldown des attaques spéciales. On pourrait croire ce système assez banal durant les premières heures de jeu, mais il devient extrêmement intéressant sur la longueur. Cet ennemi inflige des dégâts à chaque fois que je le touche ? Essayons de maintenir des combos de régénération en sacrifiant les dégâts infligés. Non, je ne vais pas vous donner 50 exemples: il y a une multitude d'ennemis différents qui ont des patterns précis et il vous faudra souvent réfléchir à quel combo utiliser, quel attaque spéciale lancer, qui attaquer en priorité dans le groupe, etc. Et là encore, le jeu se plante en n'arrivant pas à s'expliquer au public de manière claire.
Tout ça combiné, ça donne cette impression de Meh au public. Et aussi aux gens qui joueront que quelques heures au jeu, d'ailleurs. Mais croyez moi: jouez-y, allez au bout du jeu. Il en vaut la peine pour son histoire, sa direction artistique, sa musique et même ses combats et ses balades.
Moi en tout cas, ce bon verre de vin, je m'en souviendrai.
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