Resident Evil 2 nouveau cru n’est pas un simple remake de l’original.
Avec son mode de vue caméra sur l’épaule -au lieu des angles de caméra fixes-, et son gameplay en mode TPS , le jeu est même trop différent de la version 1998 pour parler d’un remake. C’est presque un reboot.
Je dis “presque”, car on retrouve quand mêmes les lieux si emblématiques de l’original, parfois à l’identique, avec le même agencement de couloirs et les mêmes salles pour une partie de l’aventure au moins.
On retrouve aussi, et surtout, un modèle de jeu calqué sur celui des Survival Horror de la fin des années 90 :
Avec une progression en partie basée sur les énigmes, la réflexion.
Avec tout un tas d’objets à récupérer, nécessaires à la résolution des casses-tête et à la survie.
Avec une action la plupart du temps en huis clos ; notamment au sein du fameux commissariat repris de la version 98 où il faudra faire bons nombre d’allers-retour d’un bout à l’autre de la bâtisse pour espérer progresser, traverser et retraverser les mêmes couloirs en se demandant à chaque passage si de nouveaux monstres sont apparus.
Avec du Resident Evil en gros !
J’ai beau être un fan incontesté de Resident Evil 4, j’adule encore le Survival Horror à l’ancienne et me demande toujours pourquoi on a eu plus de 15 ans de quasi-absence du genre.
Et que ça fait du bien de voir enfin ce modèle tant chéri à l’époque réapparaitre !
Le tout dans une plastique étincelante. Avec le souci du détail, donnant beaucoup de réalisme aux décors.
Et en plus d’être abouti visuellement, Resident Evil 2 2019 se targue de proposer une bande son pleine de bruits d’ambiances angoissants dignes de Dead Space.
A faire absolument au casque pour s’immerger complètement dans l’horreur. Surtout lors de phases en particulier ou chaque bruit de pas à proximité peut annoncer un game-over imminent !
Un petit bémol quand même concernant l’ambiance sonore : les musiques du “1er Resident Evil 2” étaient quand même bien sympas. Procuraient au titre une grosse partie de son identité. Et elles ont quasiment toutes disparues ici. Laisssant place à une bande son, qui fait complètement le job donc, mais, qui a moins de charme.
Et puis, pendant qu’on est dans les griefs : à choisir, je préférais quand même les angles de vue fixes de Resident Evil 2 1998 -inspirés du cinéma d’horreur des années 70/80-, à la caméra mobile.
Bon...bref : grosso-modo, je préfère quand même la version Playsation 1 de Resident Evil 2 à la cette version Playstation 4 ; qui en plus est un poil trop courte (moins de 9h par campagne), ce qui m’a laissé un peu sur ma faim.
Mais je remercie grand même grandement Capcom pour ce cadeau qui fait d’emblée de 2019 une belle année vidéoludique, et qui ouvre peut-être l’horizon sur d’autres remakes/ -boots de qualité (Code Veronica ?).