On était un jour de la semaine d'un mois de l'année chez mon pote. Il me faisait jouer au jeu lorsque j'étais invité à rouler délicatement des cigarettes magiques pour des soirées pleines de débauches à légumiser devant un écran animé de shooter et autre joies vidéoludiques.
Zone du laboratoire. Un zombie débarque derrière sans que j'y prête attention. Je me chie dessus. Fusil à pompe. Respiration très forte. Visée à la tête. Grande inspiration nasale. Son crâne s'ouvre sous le plomb impardonnable de l'Amérique Clintonienne. Le doux bruitage de cervelle en charpie accompagna sa chute, s'écroulant alors sur mon Léon répugné.
J'ai regardé mon pote. Dans les yeux, je lui affirma : "Ca va être un 10 direct ce putain de jeu"
En reconsidérant cette génération console PS4ONE , c'est un échec. Niveau console. Jeux, on a été pas mal gâté. Force est d'avouer néanmoins que le 60 fps 4K pour tous les jeux sur console n'est pas vraiment une pleine réussite tant on s'est retrouvé devant des jeux champion toute catégorie de rame à pleine main et une industrie dirigée par des marketeux ayant senti, il y a dix ans de cela, la bonne odeur que pourrait leur rapporter l'industrie du jeux vidéo grâce aux pantins prêt à faire chauffer la carte bleue pour un pauvre skin et des lootboxes hasardeux. Alors qu'ici, tout transcende le plaisir des yeux. Se frayer un chemin dans ce palais de l'horreur en est même temps une épreuve comme un régale de construction level design qui rend les allers retours aussi plaisant que possible.
Ces allers retours, justement, proviennent d'une époque lointaine du savoir faire vidéoludique qui ne se délaisse d'aucun charme d'autant que les jeux de lumière et d'ambiance y sont impeccables, accompagnés de décors délicieux. Puis une première campagne accomplie, ces allers retours sont bien moins présents à qui possède une mémoire dénuée d'Alzheimer. Toutes les salles et couloirs sont marqués de nos passages précédents et des joyeuses surprises parsemées ici et là de notre descente en enfer dans une ville américaine dévastée par les lobbys et leurs dirigeants.
L'aventure ne serait pas aussi intéressante si le gameplay n'était pas autant d'une si grande compréhensibilité. Tout y est clair. Rien n'est floue. Bouger le personnage. Bouger la caméra. Viser. Tirer. Faire attention à ses munitions. Les vignettes extrêmement claires de l'inventaire et de son système de croix rouge à l'utilisation épuisée des objets clés. Sans évidemment oublier une map des plus intelligibles qu'on nous est donné et son système de salles rouges et bleus.
Ces éléments cousent ce périple d'un fil blanc sans accroche mais non sans stress et de déception en l'épuisement flagrante de son stock de munitions et de soins (pour mon invasion zombie, je veux de la ganja première qualité et un .44 Magnum balles cheminées Tour de Passe Passe Pro). Les monstruosités, déjà accablées par la maladie, jouiront de cris déchirants et bestiaux à mettre votre visée et votre calme à l'épreuve dans des couloirs étriqués et lugubres. Une fois nos mains adaptées au jeu, Mister X affutera son ouïe à la chasse de chacun de nos bruits pour s'engager dans une épuration strict et complète rehaussant largement la dose de stress du survival, jusqu'au prochain havre de paix dans la douce lumière d'une safe zone.