Resident Evil 4 par leo03emu
Un jeu qui a beaucoup fait parler de lui. D'abord, l'affaire du Capcom Five, qui devait sceller l'exclusivité du jeu à la Gamecube, puis, le renouveau de la série, si bien que Gametrailer le considère comme l'un des jeux les plus influents de la décennie. Ce que l'on retiendra surtout, c'est qu'il a transformé la série qui était axé survival horror en jeu d'action. Mais qu'en est-il vraiment ?
Parce que bon, on dira ce qu'on voudra, mais finalement, RE 3 était assez bourrin. Re 4 adopte alors la caméra juste derrière le personnage, de façon assez proche d'ailleurs, de façon à ce qu'on ne voit pas ses pieds. La gâchette gauche de la manette GC sert pour le couteau, et la gâchette droite à l'arme dont on est équipé. Comme d'habitude dans la série, on ne peut pas tirer tout en se déplaçant. Cela dit, le jeu adopte une caméra à l'épaule lorsqu'on vise. Voilà tout, la maniabilité est assez proche du jeu d'action habituelle, mais avec une touche de Resident Evil en gros. Ha, mais je démarre sur les chapeaux de roue avec la maniabilité, et je ne raconte même pas le scénario. Alors, c'est l'histoire d'un mec, il est membre d'une escouade d'élite, et il s'en va tout seul ( ?) sauver la fille du président des Etats-Unis prisonnière en Europe ( ?). Pourquoi les Etats unies enverraient un seul mec sauvé la fille du président des Etats-Unis ? Mais parce que ce serait moins cool, bordel de merde ! Bref, bien vite notre héros fait la rencontre avec les premiers ennemis. Curieux, ils ont tout des zombies, mais ce n'est pas des zombies. En fait, s'agit de villageois espagnol possédé. Ca ne change pas grand-chose, sauf que désormais, ils peuvent avoir des armes, et ils parlent ! Mais ils sont tout autant belliqueux. Ce début nous met bien en jambe sur tout ce que sera le jeu par la suite : On arrive dans une « arène », de nombreux Ganados nous ont repéré, et c'est à nous de faire face à cette vague. Élément de gameplay qui peut paraître aberrant mais qui dynamise beaucoup le jeu : les Ennemis se mettent à courir lorsqu'ils sont trop loin et ralentisse dès qu'ils sont suffisamment proche pour qu'on puisse les viser sans trop de peine. Débile, mais amusant. Il faut dire qu'on peut les viser à plusieurs endroits. On retient surtout la possibilité de faire des tirs à la tête pour des dégâts maximal, ou bien encore sur l'arme qu'ils tiennent afin qu'ils la lâchent. Pas de démembrements. Autre élément important, l'architecture des niveaux est assez travaillée, et remplis de diverses astuces. Par exemple, on peu sauter à travers une fenêtre, sauter du haut d'une plateforme, tirer sur des lampe afin qu'elles tombent sur l'ennemie, ou bien encore repoussé une échelle si les Ganados sont en train de la grimper. Plein de petit truc comme ça qui font des combats très intéressant à jouer. Le genre de truc qui manquait justement à Max Payne 2. Une fois la zone nettoyé, on ramasse les différents bonus (arme, munitions, herbe...). On peut difficilement passer à côté de ces bonus car si on ne voit pas les pieds du personnage, en revanche, les dev ont mis un halo lumineux sur les différents objets que l'on peut ramasser. Pas bête ! Et on essaie alors de passer à la zone suivant indiqué par notre radar, elle aussi probablement remplit de Ganados. Ho, il y a aussi le marchand, un gars qui se répète beaucoup, mais c'est grâce à lui qu'on aura de nouvelles armes principalement. Aussi, c'est grâce à lui que l'on peut améliorer nos armes !
RE4 ressemble alors à une sorte d'arena shooter comme ça. Et il faut dire que c'est un peu ce qu'il est. Mais je le lui reproche peu, car finalement, ce n'est pas si éloigné des anciens RE que ça : Les énigmes sont toujours aussi débile, peut être même encore plus, la progression est plus fluide, et le jeu bien plus agréable à jouer comme ça. De toute façon, ça faisait depuis le 2 ème opus que la série tendait de plus en plus vers le genre action je trouve. Bref, ça dégomme du villageois espagnol infecté, c'est sympa à jouer, ça me procure un peu le même plaisir que Freedom fighters. Sauf que l'ambiance vieux village hanté d'Europe en fin d'automne a vraiment son charme. Bien vite, on a le droit au cliché un peu cul cul : le cimetière, la nuit d'orage, la chapelle... Et en fait, c'est à partir du moment où on retrouve Ashley, la fille du Président, que l'on se rend compte que c'est ce que souhait le jeu : une ambiance complètement cul cul. Imaginez un peu, on a le héros beau gosse et musclé, la réplique de merde toujours à porté de langue, la fille, qui nous suit démunie et fragile, blonde aux gros seins sans pour autant tombé dans l'aguicheur vulgaire, qu'il faut protéger avec nos gros muscles, puis, il y a le toutou qu'on a sauvé d'un piège précédemment qui vient nous donner un coup de patte pour le boss, mais y'a aussi le pote rigolo, beau gosse lui aussi, mais préférant jouer les marrants solitaire, sans compter les méchants toujours très prétentieux... OUF ! C'est lorsqu'on voit le héros l'arme aux poings suivi d'Ashley, le tout en pleine nuit d'orage lugubre, que l'on se rend compte que le jeu est un gigantesque cliché. Je dirais même mieux, tout le jeu est en fait un fantasme purement masculin ! Mais si, incarner un chevalier blanc des temps modernes qui vient sauver sa princesse, le tout avec tout de même les potes rigolos et le chien. Wow, c'est évident en fait ! RE4 aurait été fait par des français, Léon aurait eu un ballon de foot au pied. On l'a échappé belle n'empêche ! Désolé pour vous mesdames et mesdemoiselles, mais RE4 ne s'adresse visiblement pas à vous.
Bref, le jeu est excellent...Jusqu'à un certain château hanté. Là, le level design est moins marrant, les ennemis un peu plus lourdingue, et surtout, le scénario part dans le nawak totale. Genre, les développeurs ont eu un éclair de génie au début, puis, pfiooouuu, trop de pression, ils se relâchent dans le grand guignol : Rebondissement à la con, personnage qui débarque comme ça, d'un coup juste à travers la porte par laquelle on vient d'arriver, le méchant est un gamin infecté habillé en jocrisse, puis, il y a des pièges next gen un peu partout, mais surtout y'a un mécha géant de pierre du méchant qui nous fonce dessus, sans compter une connaissance qui débarque dans sa robe rouge du soir...Mais c'est quoi ce merdier ? Ils prennent quoi comme drogue pour inventer des trucs pareils ? On se demande vraiment à quoi ils pensaient lorsqu'ils ont écrit le script du jeu. Et puis même, pourquoi aller se réfugier dans un château hantée ? Ha oui, c'est comme le héros qui part tout seul, c'est plus cool. Puis vient le camp militaire, là, on se bat contre un gars avec une énorme gatling et qui fait des bonds de 5 mètres. Le gameplay n'a pas changé depuis, mais le level design réussit tout de même a évité l'ennuie dans un jeu aussi long. 16 heures, c'est vraiment beaucoup pour un jeu de ce genre (surtout après les 4h de Max payne 2). Ha si, depuis, on a eu le droit à des quick time Event, mais bon, vu que c'est tout le temps les mêmes touches, ce n'est pas très intéressant. Vous me direz, les QTE, ça n'a jamais été très intéressant, c'est vrai ! Cette dernière partie est tout de même plus intéressante car c'est celle où le jeu assume le plus son côté action. On arrive enfin au boss de fin, que je bats du premier coup. Hop.
Avec RE4, on en a pour son argent, car en plus des 16 heures de jeu, on débloque un mode mercenaries et encore les missions Ada. Quand il y en a plus, il y en a encore ! De l'argent bien dépensé en somme. La réalisation est très bonne, mais en fait pas plus que ça je trouve : le jeu est tout de même plus beau que Metroid Prime par exemple, mais moins fluide aussi. Les deux jeux se valent je trouve. Le seul reproche que je ferais aux graphismes de RE4 va sur les textures, qui sont parfois raté. On sent que les développeurs crevaient d'envie de pouvoir mettre des textures de très hautes qualités, mais qu'ils n'ont malheureusement pas pu. Il faut dire qu'elles cherchent carrément le photoréalisme. Mais bon, le jeu reste superbe tout de même, faut pas déconner !
Resident Evil 4 mérite donc bien sa réputation ! Il me rappelle assez Freedom Fighters, qui est malheureusement moins connu. Mais bon, peu importe ! Resident Evil 4 est un monument du jeu d'action, et c'est tout ce qu'on lui demande.