Faisant parti des premiers jeux annoncés sur PS Vita, Resistance Burning Skies avait de quoi suscité l’excitation pour les fans de la licence bien sûr, mais aussi pour tout amateur de FPS qui se demandait si l’on pouvait transposer l’expérience d’une console de salon sur une portable. C’est ce que nous allons voir avec la dernière production de Nihilistic Software.
All Chimera frappe New York.
L’action de Resistance Burning Skies se déroule un mois jour pour jour après les évènements relatés dans Fall of Man soit le 14 aout 1951. Les Chimères commencent leur invasion de la côte Est des Etats Unis. Le joueur incarne Tom Riley, un pompier de New York qui devra s’échapper de la Grosse Pomme avec sa femme et sa fille. Sauf que tout ne se passe pas exactement comme prévu et ils se retrouvent séparés. Tom va devoir faire équipe avec la Resistance locale afin de l’aider à les retrouver. Le scénario de cet épisode ne marquera pas les mémoires et n’apportera rien de plus sur la « mythologie » qu’entoure la licence créée par Insomniac, cependant cela reste agréable à suivre et surtout l’ambiance et le background ont été scrupuleusement respectés.
Durant l’aventure il arrivera de devoir secourir certaines personnes, mais le fait d’être un combattant du feu n’a pas été assez exploité malheureusement. Le titre de Nihilistic oscille entre action à la mise en scène spectaculaire et ambiance plus intimiste façon Half Life. Entre les différents chapitres que comporte le jeu, soit sept au total, des cinématiques sous forme de vieille BD feront leurs apparitions expliquant la situation des Etats-Unis dans laquelle se trouve le joueur. Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, il y a toujours les documents cachés un peu partout dans le jeu.
Fusils à pompier.
Présenté comme le premier FPS portable jouable avec deux sticks analogiques, force est de reconnaitre que la prise en main est immédiate et très agréable. Les sensations sont exactement les mêmes que pour les Resistance sur PS3. Une des particularités de la franchise vient de ses armes extravagantes utilisant toutes une fonction secondaire. Burning Skies ne déroge pas à la règle et propose les habituels M5, Nettoyeur et autre Foreur auxquels viennent s’ajouter des petits nouveaux comme la Mule. Cette dernière est un fusil à canon scié auquel une arbalète tirant des flèches incendiaires a été greffée dessus.
En l’absence de gâchettes L2 et R2, les développeurs de Nihilistic ont trouvé l’idée ingénieuse de se servir du tactile de la Vita pour pallier à ce problème. En effet pour utiliser la fonction secondaire il suffira de toucher l’endroit (un ennemi en général) où l’on voudra par exemple utiliser le lance grenade du M5 ou tracer un trait horizontal pour créer un bouclier avec le Foreur. Avec un nombre de huit armes différentes au total, ce qui fait peu faut bien l’avouer, chacune d’entre elle s’adapte à une situation spécifique. Il est étrange pour un pompier qu’on ne puisse pas posséder des cocktails Molotov ou un lance-flamme. Par contre on aura à notre disposition une hache pour franchir certains obstacles ou pour abattre un ennemi en appuyant sur l’icône tactile correspondante. De la même façon on pourra utiliser des grenades en faisant coulisser son doigt de l’icône à l’endroit voulu comme on a pu le faire sur Uncharted Golden Abyss. L’autre trouvaille qui pourra faire jurisprudence pour les prochains FPS sur Vita est de courir en tapotant rapidement deux fois sur le pavé tactile arrière. C’est ultra efficace même en jouant en ligne là où le tactile demande un petit temps d’adaptation nécessaire au début.
Un peu comme ce fût le cas avec Resistance 3, chaque arme pourra être améliorée. Ici il faudra récupérer de la techno grise cachée un peu partout dans le jeu sous forme de cube bleu fluo. Chaque arme possède six améliorations possibles qui lui sont propres, mais seulement deux d’entre elle pourront être utilisées. Pas d’inquiétude à avoir cependant, car il y a suffisamment de techno grise dans tout le jeu pour pouvoir changer de combinaison en cours de route.
Pas assez de munitions dans cette cartouche.
En débarquant sur PS Vita, la franchise Resistance avec Burning Skies se dote d’une réalisation globalement satisfaisante dans l’ensemble. Alors certes les graphismes ne décrocheront pas des mâchoires mais restent corrects hormis certaines textures ; notamment en extérieurs ou sur les arrières plans. Les effets de lumières sont cependant maitrisés et les décors en intérieurs, les chimères ainsi que les armes parfaitement modélisés. Le problème vient plutôt du fait que ça manque de variétés dans les décors. Pourquoi n’y a-t-il pas de niveaux se passant sur l’Empire State Building ou la Statue de la Liberté ? Ok ça ferait cliché, mais hormis le George Washington Bridge on n’a pas l’impression d’évoluer dans un New York en pleine invasion chimérienne.
Niveau sonore aussi ça souffle le chaud et le froid. Le jeu offre de belles musiques pendant les moments forts, la VF est de qualité comme toujours dans un Resistance et les bruitages remplissent parfaitement leurs rôles…sauf pour les armes ! Mais pourquoi le Nettoyeur et la M5 ont les mêmes bruitages ? Et surtout pourquoi ces derniers ont le son d’un pétard ? Avec une campagne solo qui se bouclera en six heures de jeu en mode normal, pour ceux qui essaieront de trouver les documents cachés, les joueurs qui voudront prolonger le plaisir se retourneront sur le online.
Mais attention ! Ne vous attendez pas à la même qualité de jeu en ligne que sur les épisodes PS3. Ici on a le droit au minimum syndical avec trois modes de jeu seulement (Match à mort, Match à mort en équipe et Survie qui est le mode Conversion de Fall of Man) réunissant huit joueurs au maximum uniquement. Au fil des victoires on remporte de l’expérience et de l’argent qui permettront de débloquer des armes et des compétences; mais on en fait vite le tour. Le online étant réduit à sa plus simple expression, il saura contenter les joueurs nomades pour de courtes sessions mais lassera vite ceux qui pensaient rentabiliser le jeu dessus.
Les PLUS:
- La jouabilité au top.
- Le gameplay tactile bien pensé.
- Le background de la licence parfaitement respecté.
- Une réalisation globale de qualité.
Les MOINS:
- Certaines textures en extérieurs (voitures).
- Le bruitage de certaines armes.
- Campagne solo trop courte et manquant de variétés.
- Le online réduit à sa plus simple expression.
Au final que faut-il retenir de Resistance Burning Skies ? Que c’est un très bon FPS sur Vita, mais pas un indispensable pour les fans de la franchise, auquel il a manqué quelques mois de développement suplémentaires afin de proposer une campagne solo et un multijoueur digne de ce nom. Un jeu à conseiller pour moins de 30€.