Un FPS qui s'est fait remarqué uniquement parce qu'il était exclusif à son support et était donc, plus ou moins consciemment, représentatif des capacités de ce dernier. Dimension d'autant plus prégnante qu'il faisait parti des jeux de lancement.
Il faut bien l'avouer, "Resistance" est l'archétype même du jeu sans identité et parfaitement oubliable.
Une technique correcte sans être transcendantale, une filtre gris/marron sans intérêt, une direction artistique au mieux quelconque au pire laide, un gameplay basique et répétitif qui n'arrive pas à proposer des sensations correctes : Le level-design simpliste n'offre pas de variations ou d'énigmes et les gunfights ne sont pas assez nerveux pour délivrer la montée d'adrénaline voulue pour un titre orienté bourrinage.
Évidemment le portrait du jeu générique ne serait rien sans un héros au charisme nul (c'est le cas) et un univers dont on oubli tout aussitôt la console éteinte (c'est aussi le cas).
Pour peu qu'on n'ait jamais pratiqué de FPS de sa vie "Resistance" peut vaguement faire illusion si on pardonne le manque flagrant d'identité visuelle et scénaristique.
Mais le FPS est comme toute autre création, il s'inscrit dans une histoire et dans une continuité et lorsqu'on se rend compte qu'il est sortit en 2007 on se rend à l'évidence : il a 10 ans de retard... si tant est qu'il fût une expérience valable il y a 10 ans, ce dont je doute encore.