Rock of Ages par leo03emu

Alors qu'on s'attendait à une suite de Zeno Clash, les développeurs d'ACE Team nous présente un tout nouveau jeu, mais tout aussi étrange. Oubliez la bagarre ou presque, et rappelez vous votre enfance avec les billes et les châteaux Playmobile. Rock of ages, c'est aussi un univers bizarre reprenant l'univers antique de l'Europe, avec des personnages historique s'animant comme des marionnettes, à la manière des scénettes des Monthy Pyton, l'occasion pour moi de faire comme tout le monde : regarder sur le test du voisin pour citer l'auteur Terry Gilliam. J'essaierais de retenir son nom pour la prochaine fois (c'est-à-dire jamais).

Sisyphe alors emprisonné aux Enfers, entreprend de s'échapper grâce à l'aide d'une grosse boule, comme on le représente toujours, sans être vraiment sûr de ce qu'elle représente (merci ma cultu... l'article Wikipedia que je viens de voir à l'instant). Au passage, il fait la guerre avec des figures historique de l'Antiquité jusqu'à la Renaissance (Charlemagne, Louis XIV, Marie-Antoinette...que du beau monde). Voici le point de départ qui va donc justifier un voyage à travers 23 niveaux où le joueur est amené à prendre le contrôle... d'une grosse boule ! Plus concrètement, Sisyphe et ses adversaires ont chacun leur petite armée sur leur terrain respectif: les uns s'affairent à construire une grosse boule, les autres attendent pour défendre notre terrain. Pendant que la grosse boule se construit, on doit donc dépenser de l'argent pour construire des obstacles afin de nous défendre. Une fois la boule fini, on choisit de l'équiper d'une armure ou non, toujours en échange d'argent, et on en prend le contrôle. Le but ? Détruire la porte du château de l'adversaire, afin de l'écraser avant qu'il nous écrase. L'astuce étant que le terrain de chaque joueur, identique, est un long couloir truffé d'obstacles naturels, de crevasse, ou d'édifice dont la destruction nous rapporte de l'argent. Les 23 niveaux sont chacun très différents dans leur architecture, tout en étant de véritable réussite, rempli d'ingéniosité. Ces obstacles nous retardent, et peuvent parfois même nous détruire ! Sachant que la boule se détruit lors du choc contre la porte de l'adversaire et qu'il faut s'y prendre au moins trois fois pour la détruire, on doit faire attention à ne pas faire n'importe quoi, et malgré tout à se dépêcher tout de même !

Il s'agit en somme d'une course d'obstacles avec des boules de pierre, la subtilité étant le fait que c'est nous même qui choisissons et déposons les obstacles. Des obstacles, il y en a de toute sorte, mais ils arrivent chacun au fur et à mesure de l'histoire. Il y a des tours de bois, des tours de pierre, des tours plus hautes, des catapultes, des vaches, des mines d'or... La variété est là, mais c'est avant tout notre stratégie qui va faire la différence. Il faut ralentir le plus possible la boule de l'adversaire de son but, voir même la détruire. Comment s'y prendre ? A chacun sa méthode. Le jeu étant jouable aussi en multi joueur, aussi bien sur le même PC avec écran partagé qu'en ligne, on découvre parfois de nouvelles techniques. Notamment des points clés de certains niveaux où certains joueurs vont concentrer toute leur défense... et ça marche ! Il ne faut pas s'attendre à du très haut niveau, mais tout de même. De toute manière, Rock of ages n'a pas la prétention d'être un jeu excessivement bien équilibré et orienté compétition, donc concernant le multi, le mieux reste d'y jouer avec un ami, et de loin. A noter que le jeu a tout de même connu quelques ajustements, notamment pour éviter que ce soit un peu toujours au bout de la troisième boule que la porte cède, afin de donner plus d'importance à la partie stratégie.

Histoire de remplir un peu plus le jeu, il existe aussi un mode contre la montre, avec score conservé en ligne, et ski boulet, mode qui privilégie la destruction de cibles avec pour arrivée non plus un château, mais une sorte de jeu de la Grenouille comme dans les vieilles fêtes foraines, ou le but est de parvenir à mettre la boule dans un des trous présent, chacun donnant un certain nombre de points. Un mode de jeu rigolo mais qu'on ne retiendra pas. Le jeu n'est pas bien long, mais il n'a pas besoin de l'être d'avantage. Rock of ages est amusant, c'est vraiment le même plaisir qu'on avait avec nos jouets quand on était gamins, et la dernière fois qu'un jeu m'a fait la même sensation, c'est Lara Croft and the Guardian of Light. Mais, à jouer, Rock of Ages n'est pas si extraordinaire, et la collecte des clés cachés dans les niveaux ne suffit pas à y revenir une fois le jeu bouclé. Le multi est très sympa, mais des jeux avec un mode multi « sympa », il y'en a des brouettes maintenant. Génération jeu jetable ? Année 2011 très faste ? Je dirais surtout que Rock of ages est avant tout un jeu apéro qui mise plus sur son côté bourrin et son univers absurde que sur sa subtilité. Et à juste titre, car Rock of ages est tout de même un jeu assez peu subtile en fin de compte. L'alchimie n'est pas aussi réussie qu'espéré.

Mais entendons nous bien, Rock of Ages est un très bon jeu. Pas aussi subtile qu'il n'aurait pu l'être, il souffre surtout à mon goût du fait que l'année 2011 est une année très faste dans le « genre » indé, et que ce n'est pas forcément lui que je retiendrais. Il reste plus intéressant qu'un Zeno Clash, mais moins qu'un Lara Croft. En sachant que ce que je viens dire est vraiment une OPINION et non un FAIT. Aussi, le jeu étant vendu 8€ seulement, on peut difficilement suer à grosses gouttes lors de l'achat, la peur au ventre de dilapider son argent.