Il y a de ça quatre ans, on apprenait la fermeture d’Ascaron Entertainment, créateur de la série Sacred. Si ce hack & slash a toujours été dans l’ombre d’un Diablo, il avait tout de même apporté pas mal de fraîcheur, que ce soit via son système de combat ou son monde totalement ouvert au million de quêtes secondaires. A ma grande surprise, lors de la dernier Gamescom de Cologne, Deep Silver, éditeur de Sacred, annonça deux nouveaux jeux dans la série : le troisième épisode de Sacred et un autre titre : Sacred Citadel. Pour ce dernier, xxit le hack & slash, bienvenue au beat them all. Je reste dubitatif quant à ce changement.
Aujourd’hui, Sacred Citadel donc, développé par Southend Interactive, à qui l’on doit déjà l’ultra choupi Ilomilo, est sorti aussi bien sur PC que sur consoles Xbox 360 et Playstation 3. Et on peut dire que ça se sent. Le jeu, sans être une merveille technologique, est très agréable à l’œil. Avec son design un peu cartoon / pastel très épuré, on se retrouve avec un jeu propre et charmeur. On notera quand même des limitations au niveau de la résolution sur la version PC (à corriger en mettant les mains dans le cambouis), mais pas de quoi se brûler les yeux.
Ni une, ni deux, je kidnappe notre cher rédacteur en chef BiLLOU95 et l’attache à son siège avec un pad pour qu’il m’accompagne dans cette aventure. Aventure d’une banalité affligeante au passage. Si au départ vous ne faite que protéger votre village d’une invasion Grimmoc, vous partirez en quête d’artefacts puis, enfin, irez sauver le cul des Séraphins, classes emblématiques du jeu… non jouable dès le départ ! Du coup on se retrouve avec un guerrier dealer de dommage, une magicienne spécialisée dans les dégâts élémentaires, une chamane qui pourra soigner ses petits copains et enfin un chasseur, déguisé en Son Goku pour passer inaperçu, spécialisé dans le combat à distance.
Toutes les classes ont trois types d’attaques : principale, secondaire et attaque spéciale. Si les deux premières sont plus ou moins similaires pour toutes les classes, du moins dans les effets qu’apportent les combos (assommer, propulser les ennemis), l’attaque spéciale quand à elle est bien propre à chaque classe. Au fur et à mesure que vous taperez sur les hordes de vilains, vous remplirez une jauge de rage, séparée en trois paliers vous permettant de déclencher une attaque rageuse et ravageuse (ou des bonus pour vous camarade de jeu). Selon le nombre de palier remplis, l’effet sera totalement différent.
Pour le chasseur, si le premier palier vous permet de transformer votre arc en mitraillette, le second vous permettra de poser une tourelle, quand la troisième déclenchera une attaque totalement cheatée qui viendra presque tuer n’importe quel mini-boss en un seul coup. Hélas, il ne sera pas possible de choisir quelle attaque lancer, vous dépenserez automatiquement toutes les jauges de rage déjà remplies. Les niveaux sont construit de la même manière : pour chaque acte, au nombre de cinq divisé en 4 chapitre. Chaque chapitre est constitué de plusieurs petites arènes ouvertes, dans laquelle des dizaines de monstres viendront vous tuer, ou du moins essayer.
Une fois vidée, on passe à la suivante. De temps en temps, certain éléments, des pièges, viendront rendre les choses un peu plus difficiles, mais que vous pourrez aussi utiliser à votre avantage. Enfin, dans chaque acte vous aurez droit dans un des chapitre à une monture, qu’elle soit vivante (un ogre géant par exemple) ou mécanique telle un char d’assaut, ainsi qu’à un ou deux mini-boss en cours de chemin, pour tomber sur un boss de fin de chapitre. Mention particulière pour ceux-ci, souvent bien trouvés et particulièrement coriaces. Si le jeu se base sur les mécanique de beat them all, il n’en n’oublie pas ces origines et garde un aspect hack & slash / RPG bien présent, voire trop présent.
Chaque classe aura le droit à 3 équipements (2 pour l’attaque principale, un pour l’attaque secondaire) ainsi qu’à une armure. Hélas, le jeu est totalement basé sur l’équipement plutôt que sur le skill du joueur. Si au cours d’un chapitre vous ne faites pas de dégât et / ou en subissez trop, un petit tour en ville vous permettra de changer votre équipement pour être au niveau du chapitre. Comptez environ 5 à 6 heures pour venir à bout du jeu. Ajoutez à cela des défis (jouant sur le temps, la survie, etc.) et la chasse à l’équipement et vous en aurez pour vos 15eur. Par contre gros instant #AnarqueVidéoludique puisqu’un DLC, déjà tout prêt avant la sortie du jeu et vendu 5eur quelques jours (heures ??!) après la sortie de celui-ci n’apporte que 4 nouveaux niveaux au jeu. Passez votre chemin.
Conclusion
Derrière ses graphismes réussis, son gameplay assez nerveux et son coté RPG, Sacred Citadel n’arrive pourtant pas à se démarquer de la concurrence, là ou un Castle Crashers en certain point identique à Sacred (progression par niveau et armement), arrive à se démarquer par son ambiance et surtout par le fait que le skill du joueur garde une grande importance vis-à-vis de l’équipement. Autre léger souci inhérent à ce genre de jeu : a aucun moment je n’ai eu envie de lancer le jeu seul, alors que je m’y amuse sans problème en ligne avec BiLLOU95, via serveur de chat vocal. La rançon pour BiLLOU95 n’a finalement pas été payé, du coup je retourne tuer du Grimmoc à la chaîne avec lui.