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Sept ans se sont écoulés depuis le précédent épisode de la saga. Autant dire que Samurai Warriors 5 était attendu au tournant. On retrouve toujours l’équipe de Omega Force qui œuvre sur cette licence depuis ses débuts ainsi que Dynasty Warriors, autre grand nom du style Musou. Loin de continuer à répéter la même recette, le studio a décidé d’opérer des changements quitte à laisser sur le banc une bonne partie de ses fans. Ainsi cet épisode s’oriente sur un visuel plus coloré, s’inspirant de l’estampe japonaise, et apporte de nouvelles fonctionnalités de gameplay que je détaillerais plus bas telles que les techniques ultimes.
Samurai Warriors 5 se concentre sur l’ère Sengoku, période où le Japon a connu de nombreux conflits mais a aussi commencé à s’émanciper de la période médiévale. L’opus se concentre sur Nobunaga Oda et Akechi Mitsuhide nous permettant de les voir évoluer depuis leur jeunesse jusqu’à l’âge adulte avec tous les tourments qui vont les entourer. Loin de suivre scrupuleusement les faits historiques, Omega Force s’en inspire pour livrer sa propre narration. Si des événements sont repris, d’autres ont droit à une toute autre retranscription livrant une nouvelle chronologie. La routine pour Nobunaga, un individu autour duquel s’est construit une riche légende propice à de multiples interprétations.
À l’heure où je rédige ce test, j’ai cumulé plus d’une quarantaine d’heures de jeu mais je suis bien loin d’avoir fait le tour de l’opus. J’ai conclu la voie de Nobunaga, entamé celle de Mitsuhide, obtenu l’accès aux missions chimériques et mené plusieurs missions dans le mode Citadelle.
Sept ans se sont écoulés depuis le précédent épisode de la saga. Autant dire que Samurai Warriors 5 était attendu au tournant. On retrouve toujours l’équipe de Omega Force qui œuvre sur cette licence depuis ses débuts ainsi que Dynasty Warriors, autre grand nom du style Musou. Loin de continuer à répéter la même recette, le studio a décidé d’opérer des changements quitte à laisser sur le banc une bonne partie de ses fans. Ainsi cet épisode s’oriente sur un visuel plus coloré, s’inspirant de l’estampe japonaise, et apporte de nouvelles fonctionnalités de gameplay que je détaillerais plus bas telles que les techniques ultimes.
Samurai Warriors 5 se concentre sur l’ère Sengoku, période où le Japon a connu de nombreux conflits mais a aussi commencé à s’émanciper de la période médiévale. L’opus se concentre sur Nobunaga Oda et Akechi Mitsuhide nous permettant de les voir évoluer depuis leur jeunesse jusqu’à l’âge adulte avec tous les tourments qui vont les entourer. Loin de suivre scrupuleusement les faits historiques, Omega Force s’en inspire pour livrer sa propre narration. Si des événements sont repris, d’autres ont droit à une toute autre retranscription livrant une nouvelle chronologie. La routine pour Nobunaga, un individu autour duquel s’est construit une riche légende propice à de multiples interprétations.
À l’heure où je rédige ce test, j’ai cumulé plus d’une quarantaine d’heures de jeu mais je suis bien loin d’avoir fait le tour de l’opus. J’ai conclu la voie de Nobunaga, entamé celle de Mitsuhide, obtenu l’accès aux missions chimériques et mené plusieurs missions dans le mode Citadelle.
Si la Citadelle et le Musou sont deux modes différents, ils possèdent en commun ce que l’on pourrait nommer le château. Divisé en bâtiments, il offre de quoi renflouer vos troupes en matière de personnages et d’équipements. Car, non, il ne suffit pas d’appuyer frénétiquement sur les touches de sa manette pour gagner. Un samouraï digne de ce nom se doit de soigner son équipement et ses aptitudes.
Ainsi le dojo se concentre sur le niveau de vos personnages et leur maîtrise d’armes. Si on est loin de la cinquantaine de protagonistes que proposait le précédent épisode, le casting s’élève à trente-sept combattants dont chacun possède ses propres compétences. Même lorsque deux protagonistes sont équipés de la même arme, celle-ci va connaître des variantes.
Le dojo vous permet de remplir l’arbre de compétences de vos guerriers. Il est très appréciable de voir, que esthétiquement, ces derniers ont droit à un visuel différent reprenant le logo du clan du personnage.
C’est aussi au dojo que vous pouvez modifier l’équipement de vos troupes que ce soit pour l’arme, l’objet porté, le destrier monté ou encore la technique ultime. Nouvel élément de gameplay propre à cet épisode, ce coup spécial décime les troupes ennemies dans de spectaculaires effets colorés avec, en conclusion, un artwork de votre personnage.
Afin d’améliorer l’armement, il faut en élaborer ce que permet la forge. On retrouve les mécaniques propres à ce mode que ce soit améliorer l’équipement à l’aide de gemmes conférant de nouvelles statistiques, déconstruire des armes ou en fabriquer de nouvelles. Cette dernière étape consiste à convertir une arme existante en une de même niveau dans une autre catégorie. Il existe quinze styles d’armes comme le katana, l’arme à feu, le talisman ou l’arme de poing.
Au magasin, on peut acheter de multiples accessoires mais aussi des matériaux, des ouvrages délivrant des compétences ou de l’expérience pour des maîtrises d’armes. C’est aussi ici que l’on peut se délester de gemmes ou de matériaux en surplus. Pour finir l’écurie consiste à agrandir votre cheptel de destriers mais aussi à en fusionner afin d’ajouter de l’expérience à un cheval ou de nouvelles compétences provenant du second étalon fusionné.
Tous ces bâtiments peuvent être améliorés afin de proposer plus de services comme des articles de meilleure qualité au magasin, ou de posséder davantage de chevaux dans l’écurie.
En guise de petite cerise sur le gâteau, la salle des trésors apporte son lot d’informations supplémentaires. On peut y lire la biographie des protagonistes, visualiser les cinématiques débloquées, écouter quelques pistes de l’OST ou visiter la galerie.
L’effervescence des combats immortalisée par la peinture
Samurai Warriors 5 tranche visuellement avec ses prédécesseurs. S’émancipant d’une modélisation se voulant réaliste, mais démontrant les limites techniques des opus, ce cinquième épisode s’oriente vers le cell-shading. Ce procédé permet un rendu non réaliste qui a déjà été utilisé dans le style Musou pour des titres adaptés de licences manga comme Gintama ou One Piece. Samurai Warriors 5 place la barre bien plus haut que ces derniers. Omega Force a ajouté des effets sur les personnages et techniques de combat pour conférer un aspect rappelant l’estampe et l’encre. Ces éléments évitent un rendu bien trop lisse. On a la sensation de manipuler des troupes au sein d’un Japon féodal semblant sortir d’une estampe de l’époque. Un visuel qui n’est pas sans rappeler des titres comme Okami qui usait déjà, à l’époque de la PS2, d’un tel style visuel.
Si la barrière de la langue vous empêchait d’approcher la licence, ce nouvel opus a droit à une totale traduction en français. Ce qui est fort utile pour apprécier le récit ainsi que ne pas se perdre dans les multiples possibilités d’améliorations de vos troupes. Les voix demeurent en japonais et comportent un certain nombre de seiyuu (doubleur) qui ont fait leur preuves aussi bien dans le domaine vidéoludique que de la japanimation.
Inutile de les citer tous, mais on peut relever quelques prestations bien connues. Entendue par nombre de joueurs et joueuses suivant les opus édités par Koch Media/SEGA, on peut citer Takaya Kuroda connu notoirement pour sa prestation derrière Kazuma Kiryu, héros de la saga Yakuza qui, ici, prête sa voix à Hanzo Hattori. Dans les rôles principaux on retrouve derrière Nobunaga Oda, Nobunaga Shimazaki qui a prêté sa voix à Yuki dans la dernière adaptation animée de Fruits Basket, ainsi que Yuno dans Black Clover ou encore Eugeo dans Sword Art Online Alicization. Pour Mitsuhide, c’est Hikaru Midorikawa qui assure le doublage et qui est loin d’être à son coup d’essai puisqu’il a déjà assuré les voix de Hayate pour la licence Dead or Alive ou encore Akihiko Sanada, protagoniste de Persona 3 qui a aussi droit à des apparitions dans des œuvres crossovers tels que Persona 4 Arena. Histoire de finir sur un autre seiyuu qui a mené des rôles remarquables, on peut citer Hiroshi Kamiya qui a œuvré comme Trafalgar Law dans One Piece, Levi dans Shingeki no Kyojin et qui ici double Nagamasa Azai. Ajoutons à cela que nombre de doubleurs ayant participé aux précédents épisodes répondent à l’appel pour cet opus.
Avoir un habillage de qualité ne suffit pas forcément à avoir un bon jeu à la fin : le gameplay se doit d’être à la hauteur ou, au moins, de proposer de quoi s’amuser. Le Musou est souvent apparenté à un beat them all où il suffit d’appuyer sur les touches de sa manette pour envoyer voler des dizaines d’ennemis, aussi fragiles que du papier. Bien entendu on retrouve cette envolée d’adversaires dans Samurai Warriors 5 mais le titre propose différentes façons d’aborder les missions. Et si vous souhaitez viser le rang S, il vous faudra faire évoluer vos protagonistes et votre équipement.
Chaque mission se déroule sur une carte réduite ce qui évite l’erreur opérée par Omega Force avec Dynasty Warriors 9 et son monde ouvert tristement vide. Les troupes sont concentrées en masse et cela permet de restituer une ambiance plus proche d’un champ de bataille où le combat est omniprésent. Lorsque vous lancez une mission avec deux personnages, il est possible de passer de l’un à l’autre avec une simple pression du pavé tactile. On a ainsi un combat fluide et, surtout, la possibilité de conserver son combo lorsqu’une zone s’est retrouvée vidée des ennemis qu’on vient d’occire. Viser un haut combo permet, à chaque palier franchi, d’augmenter les capacités de ses combattants ainsi que de remplir la jauge d’ardeur. Une fois remplie, il suffit d’appuyer sur R2 pour déclencher un nouveau boost (qu’on peut stopper à tout moment avant le décompte).
Vous l’aurez compris : Samurai Warriors 5 mise sur une action effrénée, alimentée par des boosts et techniques pour rendre les affrontements toujours plus nerveux. Toujours en mode fureur, vous pouvez lancer l’attaque Musou en appuyant sur rond, une fois la barre concernée remplie. Si vous et votre allié avez votre jauge Musou pleine et que vous êtes proche, vous pouvez lancer une attaque combinée. S’ajoute à ces compétences, la fameuse technique ultime, nouveauté propre à cet épisode. Cette dernière repose sur un temps de chargement et se déclenche à l’aide de R1 ainsi que la touche de pad que vous aurez associé à la compétence.
Le champ de bataille ne se compose pas que de vulgaires pions envoyés là pour se faire abattre en masse. Il existe aussi des ennemis spéciaux contre qui il faudra adapter votre approche. Par exemple, ceux munis de boucliers ne pourront être vaincus que par des attaques lourdes ou une technique ultime. Des officiers sont aussi là en guise de sous-boss. Les vaincre vous ouvrira des portes pour avancer vers votre objectif principal. Plus vous dominez le champ de bataille, plus cela aura un effet positif sur le moral de vos troupes. Vous pouvez même faire appel à des tambours, dans le mode Citadelle, pour enhardir vos hommes.
A tout cela s’ajoute les multiples types d’armes, ce qui rend ainsi chaque personnage unique avec son propre gameplay. Votre destrier n’est pas en reste pour pouvoir traverser la carte plus rapidement. Il vous suffit de l’appeler en maintenant L2 s’il est trop loin. La même touche vous permet de l’enfourcher. Dans le mode Citadelle, vous pouvez aussi invoquer des unités (il en existe seize différentes) pour vous seconder.
Chaque mission comporte aussi son lot d’objectifs secondaires à découvrir par vous-même afin de glaner des récompenses. En plus du rang global, chaque objectif possède sa propre notification. Ainsi une mission peut être réussie en rang A mais avec des objectifs secondaires en rang S, ce qui vous octroie des récompenses uniques.
Après avoir réalisé une mission Musou, vous aurez la possibilité de la lancer en mode libre avec les personnages de votre choix. Chaque mission peut aussi être réalisée en coopération que ce soit en local ou en ligne.
Un platine pour les complétionnistes
À l’heure actuelle, certains éléments du jeu me sont encore inconnus concernant les modalités pour y accéder, comme les armes rares ou encore la difficulté Cauchemar du mode Musou malgré avoir conclu des missions en Difficile. Samurai Warriors 5 nous réserve encore des surprises et les échanges vont être vifs entre les complétionnistes et les chasseurs de trophées.
S’il est encore difficile de jauger vraiment le temps requis pour décrocher le platine, on peut déjà présager que celui-ci dépassera largement la soixantaine d’heures puisque celui-ci requiert que vous complétiez le jeu à 100%. Pour ne citer que quelques objectifs les plus notables, il faudra obtenir un rang S dans toutes les missions Musou, le plus haut rang dans celles de la Citadelle, acquérir toutes les armes rares et techniques ultimes des personnages. Ces objectifs requérant d’améliorer vos protagonistes, tous les trophées liés à des actions tels que atteindre un certain niveau de combo ou cumuler argent et ennemis abattus s’obtiendront naturellement durant votre avancée. Il en est de même pour ceux reposant sur l’amélioration maximum de votre château.
La répétitivité du titre se fera sentir pour les chasseurs, il n’y a pas de doute. C’est là que le fait que le casting soit bien moindre que dans d’autres épisodes va être salutaire. Les points de compétences pouvant être dépensés chez qui vous le souhaitez, vous pouvez très bien conserver votre combattant fétiche pour trucider les ennemis et cumuler des points à dépenser chez vos coéquipiers. Toutefois je vous conseille de varier régulièrement votre partenaire en mode Citadelle puisque seul ce mode permet d’améliorer vos relations. Un autre objectif lié à un trophée.
Ne cherchant pas à rajouter d’objectifs superflus, le platine de Samurai Warriors 5 vise simplement à récompenser les joueurs qui complèteront le jeu dans son entièreté. Un travail de longue haleine dont certains détails demeurent obscurs. L’entraide entre joueurs ne sera pas de trop !
Une aventure qui vaut le détour
Loin d’être un joueur régulier du style Musou, ni même des productions de Omega Force, mon expérience dans le genre a connu quelques vagues incursions comme Gintama Rumble ou encore les One Piece Pirate Warriors. Si j’ai beaucoup apprécié le premier que je trouvais extrêmement réussi pour un jeu à licence, Samurai Warriors 5 l’a largement détrôné.
Les changements, rien que visuels, pourront rebuter les fans les moins enclins aux modifications. Pour ma part, je trouve à la fois le pari osé et payant. Le visuel se prête bien à l’ambiance semi-historique du titre et sera prompt à attirer un nouveau public. Les multiples compétences et la variété des personnages permettent de diversifier les combats et d’éviter un sentiment de lassitude comme on peut souvent le sentir sur le genre Musou. Certes il existe toujours une certaine répétitivité propre au genre, mais le gameplay et la narration permettent d’éviter l’ennui qui pourrait s’installer au bout de quelques heures de jeu. Le jeu demeure fluide même lorsqu’il y a de nombreux ennemis et effets à l’écran, et surtout l’action demeure parfaitement lisible.
Pour ma part, cet opus est une très belle expérience et je me suis surpris à éprouver autant d’amusement sur un Musou. Je pense qu’il est probable que la série continue sur cette nouvelle lancée selon le succès rencontré. Si vous n’êtes pas adepte du style ou ne l’avez jamais approché, Samurai Warriors 5 se présente comme une parfaite porte d’entrée au genre. Le jeu demeure abordable même au plus néophyte et regorge de multiples explications et tutoriels pour expliquer les moindres composants.