Sayonara Wild Hearts est un album musical, sorte de mélange entre Fakear et Flume, interactif. Postulat simple pour un jeu qui en ligne droite vous prendra moins d'une heure à terminer. Si de base ce concept ne présente absolument aucun intérêt pour vous, passez votre chemin. Sinon, lancez le jeu qui ne coûte qu'une dizaine d'euros, et découvrez un truc qui en jette d'un point de vue visuel, malgré sa simplicité polygonale. Un truc où animation et son créent un tout très sensoriel, et surtout très relaxant, malgré quelques morceaux trop bubble-gum à mon goût. On n'est pas dans l'agressivité, elle aussi sensorielle, d'un Thumper, mais plus dans un courant mélodieux, bardé de vagues de synthé et de basses capitonnées.
Passée la première lecture de l'album (une heure donc), rentrez dans le challenge complétionniste si vous souhaiter ajouter une demi-douzaine d'heures à votre compteur: toutes les pièces, toutes les médailles d'or, tous les défis ici nommés énigmes du zodiac, puis les modes arcade (tout d'une traite) et yolo arcade (idem qu'arcade mais avec un permadeath). Alors qu'à la première run, il vous paraîtra très compliqué d'avoir l'or sur chaque niveau, on se rend vite compte du progrès que l'on fait, et non pas seulement via la répétition des niveaux, mais juste par une meilleure appréhension des rythmes qui ne sont pas toujours marqués de façon poussée mais sont bien présents.
Sayonara Wild Hearts c'est donc un voyage dans un univers de néons et d'electro-chill, ou une vague histoire de séparations douloureuses finalement résorbées tiendra lieu de fil rouge prétexte, sur laquelle on reviendra soit pour le pendant ludique, soit pour le pendant sensoriel. Une expérience que je recommende fortement donc, si tant est que le style musical soit seyant à vos oreilles.