"C'était pas ma guerre."
Shing!, sémillant beat'em all de 2020 arriva sur ma machine la semaine dernière alors que je me réjouissais de commencer un nouveau titre d'un genre que j'affectionne tout particulièrement.
Une excellente direction artistique et un ton un peu nerveux me mettait l'eau à la bouche. La bonne idée de base d'utiliser un stick pour les mouvements et un stick pour les attaques, pour déroutante, aurait pu être une superbe avancée dans un genre déjà bien balisé par ses grands anciens.
Pourtant très vite, la mayonnaise retombe. La jouabilité aux double sticks est infâme, on repasse dès le premier niveau sur des commandes traditionnelles sous peine de mourir dès les premières vagues d'ennemis. Ma note intérieure descend à 7.
Ensuite arrive les ennemis un peu plus complexes, "Chouette, de la variété !" glapit ma part d'enfant cérébrale. Le caractère invivable de certains combats en difficulté normale lui file un coup de katana en travers du lobe. Car oui, il n'y a pas de frames d'invincibilité dans Shing!. Quand tu meurs, le personnage suivant sur les 4 à débloquer apparait directement sur le cadavre du précédent au risque de prendre la douche de rayons, décharges, coups chargés de la meute... Ma note intérieure descend à 6.
Arrive les interludes écrits manifestement dans les années 80 tardives. Ça évoque des sous-entendus sexuels aussi subtils qu'une pelleteuse. Ça fait des prouts. Que l'on se comprenne, je n'ai rien contre un peu de vulgarité. Mais sans maîtrise... Ma note intérieure descend encore.
Et puis un combat. Le combat de trop. Des vagues d'ennemis qui s'ajoutent dans un ascenseur. La possibilité de se faire stun-lock à l'infini dans un coin. Un chronomètre qui rend l'expérience aussi jouissive qu'un examen de tir à l'arc avec des moufles, un bras dans le dos et les yeux bandés. Je pose la manette, je désinstalle.
Depuis le début des années 90 oú l'on pouvait pardonner ce genre d'hérésies, il y a eu Castle Crashers (2008), Fight n' Rage (2017), Streets of Rage 4 (2020), Dungeons & Dragons : Shadow over Mystara (1996) et même Streets of Red (2018) ! Et on nous demande de revenir à avant ça en 2020 ! Sans moi.
Créée
le 12 oct. 2021
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