SimCity 4 est certainement le jeu sur lequel j’ai passé, et de très loin, le plus de temps dans ma vie. En 2003, à sa sortie, j’étais encore un gamin, et je me souviens avoir lu une fiche descriptive qui m’avait vraiment fait envie dans un magazine. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai pu en faire l’acquisition, avec son add-on Rush Hour, après avoir obtenu, un peu par hasard, mon propre ordinateur. Je venais de découvrir l’antique SimCity originel que j’avais adoré (mon dieu, la conseillère en énergie) et je me suis rappelé que le quatrième opus était sorti depuis un petit moment, je suis donc allé l’acheter aussi sec.
Et j’ai été incapable d’en décrocher réellement. Ce jeu a la caractéristique d’être si parfait qu’il en devient fortement addictif. Qu’il était courant que je reste collé devant des journées ou des nuits entières.
Au début, c’est très compliqué. Les tutoriels ne sont pas vraiment d’une grande aide, et il est très facile de se perdre dans la multitude de paramètres à gérer, et de voir le déficit budgétaire augmenter et la population exprimer son mécontentement. Mais on finit par apprendre à ne pas voir trop grand dès le départ, et à gérer tout ce petit monde doucement mais sûrement. Et quelle intense satisfaction de voir sa ville se développer, la population exploser et les buildings pousser comme des champignons !
Dans ce jeu, tout est possible. Vous avez le pouvoir absolu. Vous n’êtes pas vraiment maire, vous êtes plutôt un croisement entre Dieu et un dictateur. Vous pouvez élever des montagnes et créer des étendues d’eau, donner à votre ville le cadre que vous souhaitez (et l’éditeur de terrain est franchement bon). Vous pouvez faire varier les taux d’impositions pour décider qui est le bienvenu dans votre ville et qui peut aller voir ailleurs (très utile pour reléguer les industries polluantes dans la ville voisine et garder un air propre dans celle où vos Sims vivent). Vous pouvez créer un grand réseaux de villes interconnectées entre lesquelles vos administrés peuvent se déplacer pour aller travailler, et négocier entre villes les accords pour la gestion de l’électricité, de l’eau ou des déchets. Vous pouvez adapter vos réseaux de transport au débit de voyageurs qui y circulent. Vous pouvez rendre votre ville plus attractive pour certains types de populations plutôt que d’autres, suivant les bâtiments que vous choisissez d’y construire. Vous pouvez même prendre les commandes d’un tank et pulvériser les maisons de vos administrés, ou faire tomber un météore en plein centre-ville. Et bien sûr, restent à gérer les systèmes médicaux et éducatifs, la police, les soldats du feu… Quand on commence, ça semble ingérable. Mais après avoir acquis un peu d’expérience, les immenses possibilités du jeu sont vraiment sympathiques à explorer.
Ce jeu est sans fin, chaque ville est un défi différent, il faut sans cesse s’adapter, et ça en devient juste du pur plaisir. En prime, lorsque la lassitude se fait sentir, il existe une incroyable masse de contenu additionnel, créé par des joueurs, à télécharger : cartes, nouveaux bâtiments, nouvelles infrastructures… ce qui permet de renouveler sans cesse le plaisir de jouer. Et cerise sur le gâteau, les musiques sont vraiment excellentes et contribuent énormément à l’atmosphère du jeu. Et je n’ai même pas parlé des graphismes, qui, encore maintenant, presque dix ans après la sortie du jeu, sont toujours très esthétiques et vraiment plaisants.
Ce jeu est parfait, je ne lui trouve aucun défaut. Souvent copié depuis sa sortie, il reste indépassable et même inégalable. Alors que ses concurrents rampent encore dans la poussière, SimCity 4 brille de tous ses feux dans les cieux limpides.
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