Comme tout gamin des années 80 en quête d'identité à l'adolescence, j'ai lorgné sur cet instrument du diable que l'on nomme la planche à roulette en bon Français.
Malheureusement après 1000 Ollie ou autres Fliptricks ratés et un ou deux membres broyés, j'ai vite compris que d'une, s'habiller en baggy et avoir des pompes de skate ça te conférait pas de super pouvoir et puis surtout que j'étais pas fait pour ça.
Et je pense que les membres de Black Box ils sont un peu comme moi. C'est un peu leur revanche sur la vie.
Enfin je vois que ça pour avoir su créer une simulation de skate aussi parfaite.
C'est simple aucun jeu n'a aussi bien restitué les sensations que cette discipline procure.
Déjà l'idée de gérer l'action sur la planche sur le stick droit et la direction du joueur avec le gauche c'est du pur génie.
On reproduit tous les mouvements skate, on prépare ses sauts, réfléchit à l'impulsion à donner, etc...
Cette maniabilité, ça serait rien sans l'exigence du gameplay. Içi on grinde pas tel un aimant humain sur tout ce qui traîne. Non, on s'y reprend à plusieurs fois, on tombe, on évalue bien les distances.
Pareil pour les gap. Pour tout en fait.
Comme le vrai skate (les séjours à l'hosto en moins) la progression est difficile, comme le vrai skate, on éprouve une grande satisfaction lorsque l'on y arrive.
La satisfaction elle vient aussi du monde ouvert qui nous est proposé et qui encore une fois s'incrit dans la logique du skate. Une ville, vaste terrain de jeu ou l'on prend plaisir à la découverte et à chercher le meilleurs moyen d'utiliser nos quatre roues. On passe son temps à simplement rouler ou à remplir des objectifs mis à notre disposition pour les moins imaginatifs.
D'ailleurs l'espace urbain proposé est cohérent, à une vraie identité. Chose que l'on ne retrouve pas d'ailleurs dans les 2 autres épisodes (encore plus dans le trois).
Là où le jeu fait très fort aussi c'est dans ce parti pris de place la caméra derriere le skateur, relativement proche et de biais. Elle confère au joueur de sacrés sensations de vitesse même si ça peut gêner pour évaluer les distances.
Je pourrais parler aussi plus en détails de la qualité de la musique, de la pâte graphique (bien que techniquement c'est pas parfait) qui donne une vraie identité au jeu. Mais je vais juste dire que c'est un peu ce qu'a été 1080° snowboarding pour les jeux de snowboards. Et la vous devriez comprendre.