"Vous marchez sur un chemin dans les bois. Et au bout de ce chemin se trouve une cabane. Et dans le sous-sol de cette cabane se trouve une princesse. Vous êtes ici pour la tuer. Si vous échouez, ce sera la fin du monde".
C'est le pitch de base du jeu qui se présente ensuite comme un visual novel à embranchements multiples. C'est difficile d'en parler sans divulgâcher toutes les surprises qui font le sel du jeu. Car des surprises, il y en a beaucoup.
Déjà, l'écriture. Elle est d'une rare finesse et surtout d'une rare générosité. Le jeu est souvent drôle, parfois mélancolique, effrayant, stressant et poétique. Pouvoir jongler entre la comédie parodique et l'horreur cosmique, sans que ça sonne jamais faux, c'est un tour de force qui fait volontiers oublier les visuels occasionnellement un peu pauvres du jeu (même s'ils sont toujours très inventifs).
Ensuite, vient la richesse des choix de dialogues et d'actions, et la capacité extraordinaire du jeu à nous proposer des résolutions et réactions à nos choix toujours pertinentes et satisfaisantes. Si bien qu'il émane de ce jeu des airs d'infini. Quand on le termine, on sait qu'on n'a vu qu'une fraction de ce qu'il a à offrir, mais on se refuse à le relancer pour garder la magie de notre partie intacte.