On a l'habitude de jouer à des tower defense sur Internet sous la forme de jeu Flash. C'est le genre de jeu capable de tuer une heure dans la journée sans que l'on s'en aperçoive. Mais voilà, quand nous sommes en déplacement, nous n'avons pas toujours Internet à disposition et on se rabat sur ce bon vieux Solitaire. Sol Survivor est un jeu indépendant (en anglais) développé par le studio XXXX qui souhaite remédier au problème. Vendu au prix de 9 euros sur Steam par un le studio indépendant Cadenza Interactive (9 personnes), Sol Survivor vous propose un tower defense au contenu bien supérieur à celui d'un jeu Flash, qui, en plus de proposer une campagne, offre aussi la possibilité de jouer en réseau ou sur Internet.

La campagne de Sol Survivor est relativement courte, environ 5 heures, les adeptes du genre l'expédieront immédiatement en niveau difficile histoire d'avoir quelques résistances. Elle est composée de quatre mondes qui rassemblent chacun cinq cartes. Vous pourrez toutefois la refaire pour obtenir tous les badges de victoire qui sont parfois infaisables sans avoir déjà terminé une fois la campagne comme terminer un niveau avec seulement une tour. Vous évoluez dans un monde en 3D pas particulièrement joli sans être moche non plus, si les textures sont correctes pour un jeu propre du STR, les objets manquent de polygones. Durant cette campagne, vous pourrez prendre le contrôle de dix commandants qui emploient des armements et des technologies différents. Vous comprendrez vite que cela à une influence importante, notamment sur le multi où votre choix de personnage influera sur votre stratégie. Le jeu distingue en fait deux types d'attaques, celles réalisées par vos tours et les attaques de support que vous commandez vous-même. Les tours peuvent réaliser des attaques sol-sol ou sol-air et parfois les deux. Les moyens pour se défendre sont variés, de la mitrailleuse lourde au désactivateur de bouclier en passant par le canon DCA ou les drones laser. C'est au total 26 tourelles différentes que vous croiserez tout au long de votre parcours en sachant que chaque commandant en maîtrise au maximum 7. Du côté des attaques de support, ils sont là aussi nombreux. Seulement un voire deux supports sont immédiatement accessibles en début de combat, les autres s'acquièrent au fur et à mesure des vagues d'assaillants. Encore une fois, chaque commandant en maîtrise au maximum 7. Comme pour les tours, les attaques de support sont variées, qu'il s'agisse d'un simple laser tiré par un satellite ou d'une bombe nucléaire, chacun des 19 supports orbitaux existants vous seront bien utiles.

Tours et supports peuvent être upgradés jusqu'au niveau 3. Pour cela, Sol Survivor propose une économie simple mais redoutablement efficace. Chaque ennemi tué vous rapporte des points que vous pourrez dépenser en construisant des tours ou en les améliorant. L'amélioration est souvent coûteuse, régulièrement cinq fois le prix de la tour ou du dernier upgrade mais sa puissance de frappe est proportionnellement meilleure, en outre, le rayon d'action s'agrandit lui aussi. Reste à savoir si vous pourrez résister à la vague qui vient sur vous sans avoir à dépenser tous vos points. Notez aussi que pour upgrader, il faut progresser dans la partie, il faudra atteindre le troisième monde pour voir la majorité de ses tours upgradables jusqu'au niveau 3. La gestion des supports est légèrement différente, ils consomment de l'énergie qui est produite tout au long de la partie jusqu'à un maximum de 100. Par exemple, la bombe nucléaire coûte 50 points d'énergie, les napalms 35 points, le laser est moins gourmand, 5 points au lancement puis 1 point pour chaque seconde d'utilisation. Chaque support que vous utilisez doivent se régénérer durant un certain laps de temps, au début de la partie, certains ne sont pas accessibles, ils le seront au fur et à mesure que vous massacrerez votre ennemi. La puissance de ces supports augmentera aussi parallèlement au nombre d'ennemis abattus.
Parlons d'ailleurs un peu de ces ennemis. Un bestiaire composé de 26 unités aux caractéristiques propres. Les animaux sont plutôt rapide mais sont faiblement résistant au feu et les projectiles, leur carapace les protège souvent des armes laser. Tandis que les robots peuvent se rendre invisible ou se protéger grâce à des boucliers. A l'inverse des animaux, les armes plus technologiques sont efficaces sur eux comme les missiles ou les lasers tandis qu'un lance-flamme aura moins d'effet. Ce qui est intéressant, c'est que certains commandants ont des tours qui s'avèrent être seulement efficace contre les robots ou les animaux et il faudra donc jouer de leurs supports pour s'occuper du reste.

Lorsque vous aurez fait le tour de la campagne, vous pourrez toujours faire quelques escarmouches en ligne. Plusieurs modes de jeux sont disponibles, un mode coopératif jusqu'à quatre joueurs, vous protégez tous le même point mais par un accès à chaque fois différent. Un mode guerre très intéressant, les deux adversaires protègent leur base respective et décident quels monstres attaqueront la base de l'ennemi. En fonction de vos performances durant la vague, vous pourrez envoyer des ennemis plus ou moins puissant et la bataille basculera progressivement d'un côté ou de l'autre. On pourrait se dire qu'en une ou deux vagues, la partie est déjà pliée mais en réalité non. Grâce aux supports qui sont indépendants de vos résultats en combat mais aussi que si l'adversaire envoie plus d'ennemis que vous lui en avez envoyés et que vous survivez, vous aurez engrangé beaucoup plus de points que lui. C'est stratégiquement bien foutu. Pour finir, un mode versus est présent qui mélange jeu individuel et coopératif, jouable à huit, les joueurs sont répartis en quatre équipe de deux au maximum, c'est la dernière équipe qui survit qui gagne. Un autre mode est présent mais pas forcément génial. Retenez par contre qu'en ligne ou en réseau, vous pouvez jouer à tous ces modes.
Sol Survivor est finalement un bon tower defense qui a su mettre toutes ces qualités en avant face à une concurrence en jeux Flash qui ont un argument de poids, leur gratuité. Son contenu extrêmement riche et son mode multijoueur font mouches, le plaçant loin devant un Defense Grid lui aussi payant. On ne joue pas à Sol Survivor comme on jouerait à un FPS, on joue à petite dose pour faire passer le temps, une partie ne durant qu'une quinzaine de minutes. On se donne ses propres objectifs ou on tente de réussir ceux proposés. Avec un ami, on se fait une ou deux parties en réseau ou en ligne. Ce n'est pas un jeu sur lequel on passera dix heures par semaine mais plutôt une petite heure. L'atout de Sol Survivor, c'est que si on aime le genre, on ne s'en lasse jamais.
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le 10 oct. 2010

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