Aussi propre et soigné qu'il puisse être, Sonic Mania repose sur des fondamentaux bien pétés.
Personnellement, j'ai toujours eu du mal avec le hérisson bleu, icône de la célérité sans adresse et empereur de la coolitude 90's. Mes principaux griefs ne sont pas très originaux : miser sur la vitesse tout en l'entravant à coup d'obstacles c'est con (le paradoxe originel de Sonic) + l'inertie du personnage est insupportable + c'est globalement un peu brouillon, soyons lucides.
Et, même s'il y a du mieux, Sonic Mania embarque tout ce que je reproche à Sonic : un level design cafouilleux et parfois très incohérent, des contrôles moumous... Bref, une belle dose de frustration. Restent de jolies couleurs et une B.O honorable qui portent élégamment l'expérience. Abstraction faite des soucis de game et level design inhérents à la formule (et c'est quand même pas rien :/), c'est indubitablement du boulot de qualité.
Assurément, Mania déborde d'amour pour la mascotte du SEGA de la grande époque, c'est un gros câlin aux fans de la première heure. Ainsi, s'il touchera aisément celles et ceux qui tartinaient de la pâte choco sur leur MegaDrive à 14 ans, il fera naturellement moins d'effet aux non-initiés.
Bref, une expérience goût madeleine sans doute savoureuse pour les adeptes, mais rien de plus qu'un titre sympatoche pour les sceptiques dont je fais partie.