Spelunky, c'est un peu comme ce chocolat que vous aimez beaucoup : vous savez que vous devriez arrêter d'en manger, mais rien à faire, vous continuez, tant pis pour le mal de ventre.
Ce jeu est hyper addictif, avec une vraie courbe de progression : vous ne jouerez pas du tout de la même façon la première heure et votre dixième heure. On se sent plus alerte, plus réactif, et meilleur, tout simplement.
Mais derrière ces graphismes enchanteurs, derrière ce gameplay réduit à sa plus simple expression, et derrière les events aléatoires bien sentis, on trouve aussi une courbe de difficulté atroce, avec une part laissée à la chance beaucoup trop grande. Vous pouvez jouer aussi bien que vous voulez, si un ennemi décide de tomber du ciel et de vous projeter sur un comparse qui vous finira à coup de poings, c'est tant pis pour vous.
Du coup, on en vient à jouer niveau par niveau (via les raccourcis à débloquer), plutôt que de faire une run complète, qui simplifie ironiquement le jeu (car on a le temps d'amasser des ressources), mais qui use plus facilement les nerfs car on a davantage à perdre après une demi-heure plutôt qu'après deux minutes.
Au final, c'est un jeu bien sympathique, bien rythmé, et plutôt joli, mais je regrette que le skill soit hiérarchiquement bien en-dessous du facteur chance, au point qu'on en ressort parfois frustré, l'inverse de ce qu'on attend d'un rogue-like bien calibré.