Spider-Man Le Film, le Jeu adapté du Film adapté du Comics

Quand j’étais jeune, j’étais obsédé par l’Homme Araignée, j’en étais baba. Si bien que la moindre chose qui se rapprochait de mon héros, je l’achetais. Je possédais déjà la saga de Raimi en DVD, mais j’ai aussi beaucoup joué aux jeux vidéos sur Spiderman. Les trois jeux adaptés des films de Raimi (les deux premiers sur GameCube, le troisième sur Wii), l’excellentissime Ultimate Spiderman où on pouvait jouer Venom. Et d’autres trucs un peu moins marquants comme Spiderman Allié ou Ennemi. Bref, tout ça pour dire que des jeux Spiderman, j’en ai fait, j’en ai bouffé comme c’est pas permis.


Et pourtant, Spiderman 2 est loin d’être le jeu auquel j’ai le plus joué. Simplement parce que je ne comprenais pas l’utilisation de la carte. J’étais incapable de trouver un magasin où acheter des améliorations, donc, incapable d’avancer dans l’histoire. Si bien que ce jeu, je l’ai très vite vendu, et je me suis rabattu sur Ultimate Spiderman qui reste, à ce jour, mon jeu Spiderman préféré (je n’ai joué que quelques instants à celui sur PS4 à mon grand désespoir).


Des années plus tard, je l’ai racheté pour pas cher, et là, j’ai vraiment pu apprécier le jeu à sa juste valeur.


Évidemment, la raison pour laquelle les gens apprécient à ce point ce jeu, c’est le soin apporté au balancement de toiles. Et force est de constater que jamais je ne me suis senti aussi en phase avec le gameplay d’un jeu Spiderman. Tout est pensé pour le balancement de toile, de la précision du gameplay jusqu’au level design juste éblouissant. Le balancement de toile est LA raison pour laquelle il faut jouer à ce jeu.


Tout d’abord, parce que c’est le premier qui prend en compte les buildings. Fini les toiles qui s’accrochent aux nuages, ici, il faut prendre en compte les bâtiments qui nous entourent et réfléchir davantage à notre trajectoire. Aussi, le jeu a l’excellente idée d’intégrer tout un tas de points d’interrogations qui nous donnent des astuces qui se révèlent à chaque fois utiles. Mais surtout, il y a le cumul des points qui permet d’acheter des améliorations. Des améliorations qui vont de la vitesse de balancement, à des figures classes, en passant par la capacité de courir sur les murs et des techniques de combat. De ce fait, on commence avec un gameplay relativement simple et qui se complexifie au fur et à mesure qu’on le maîtrise. Une fois la vitesse de balancement niveau 5 acheté, se balader dans New York est un réel plaisir absolument jouissif. Et rien que pour ça, le jeu vaut le détour.


Sans compter des phases de combats assez complexes, dans la mesure où on rencontre des ennemis qui demandent chacun une certaine façon d’attaquer. Et on a là, un jeu au gameplay rudement bien fait.


Cependant, c’est certainement la seule vraie qualité qu’on peut accorder à Spiderman 2. Car en ce qui concerne le contenu, le jeu a finalement peu d’intérêt. En se baladant dans New York, on croise des habitants qui nous demandent des services. Services qui se répètent très souvent : combattre des méchants, ramener un blessé à l’hôpital, empêcher quelqu’un de tomber d’un building ou un bateau de couler. Du coup, au bout d’une vingtaine de services, on abandonne totalement les habitants de New York.


Quant aux autres « quêtes », elles sont, elles aussi, inintéressantes. Trouver tous les points d’interrogations, les jetons cachés ou ceux sur les grands buildings de la ville. Bref, pas le truc le plus palpitant du monde quand on est le super-héros le plus cool de la Terre.


Alors que reste-t-il, l’histoire ? C’est celle du film avec des rajouts. Et curieusement, l’intrigue qui fait le plus tâche dans le jeu, c’est celle d’Otto Octavius. J’ai largement préféré les passages avec Black Cat et surtout Quentin Beck/Mystério (dont le combat final est juste à mourir de rire). D’un point de vue purement narratif, je trouve qu’intégrer Black Cat est une excellente idée. Le jeu adapte le film, or, pendant une bonne demi-heure de film, Peter Parker n’est plus Spiderman, et ça, il est hors de question de l’intégrer au jeu (vous imaginer faire deux heures de jeu en Peter Parker, sans pouvoir ?). Du coup, pour conserver les questionnements moraux de Peter/Spiderman, questionnements qui font la sève du film, le jeu intègre habilement le personnage de Black Cat. Une voleuse qui use de ses pouvoirs sans se soucier du bien d’autrui. Spidey et Black Cat vont fleurter, mais Spidey refuse d’abandonner sa vie de Peter Parker, contrairement à Black Cat qui l’incite à n’être que l’araignée. Bref, une excellente idée, totalement en accord avec les thématiques du film.


Mais voilà, à part l’histoire et le gameplay, le jeu n’a pas grand-chose à proposer. Mais ça ne m’étonnerait pas que je ressorte le jeu d’ici quelques années, rien que pour me balancer entre les buildings de New York. Bref, un jeu bien sympathique, une bonne adaptation du film, mais finalement assez creux.

James-Betaman
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le 26 mai 2020

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