Quand c'était la période des vacances et que la météo ne nous permettait pas beaucoup de loisirs extérieurs avant qu'arrive l'échappatoire Netflix, il y avait toujours la possibilité de faire et de refaire certains de nos plus grands classiques. Aujourd'hui c'est la centième critique que je publie sur ce site, et j'ai décidé de fêter ça en choisissant de monter dans mon Tardis (il est turquoise le mien. Mais bon, c'est un détail) pour rédiger une critique vintage, une critique qui revient sur un monument du type madeleine de Proust...une critique qui ne vous apprendra peu-être rien mais qui vous donnera peut-être envie de dépoussiérer les vieux câbles qui n'étaient pas encore HDMI. Déroulez le fil tout entortillé de la manette dont les boutons grincent, soufflez avec amour sur votre carte mémoire...c'est parti !


Spyro c'était le jeu de plateforme qui m'avait décidé à choisir le côté Sony de la force. J'y suis d'ailleurs restée, même si j'ai gardé un oeil un peu plus distant sur les plombiers, les gorilles et les héros blonds dont on pense toujours qu'ils portent le nom de la princesse qu'ils essayent de sauver (c'est moche). Sorti en 1998 par Insomniac Games - studio qui nous a effectivement piqué pas mal d'heures de sommeil - ce jeu ne possédait pas une histoire d'une grande complexité. Vous incarniez Spyro un jeune dragon violet, très vif et prêt à se montrer digne du destin qui pesait sur ses épaules. Un méchant dragon (enfin..."dragon"...une dragonne avait du fauter avec un crapaud...les joies de la fiction et des débuts des univers 3D, vous savez...) du nom de Gnasty Gnorc s'était senti très vexé le jour où un dragon lui avait dit qu'il était laid. Il avait donc emprisonné tous les dragons dans des statues de glace, que vous étiez chargé de libérer dans différents mondes et niveaux. Vous aviez également comme devoir de récupérer les oeufs de dragons que des voleurs (petits monstres enturbannés) avaient dérobés.


Ce qui plaisait beaucoup dans Spyro, c'était avant tout la variété des niveaux: chacun avait son ambiance, une musique bien précise (très bonne OST), ses méchants déguisés (qui a oublié les gnorcs à toques qui montraient leurs fesses pour nous narguer dans le canyon?)...le but était toujours de "nettoyer" le niveau, en délivrant tous les dragons, en chargeant le voleur s'il y en avait un et en récupérant tous les joyaux. Ce pour le plaisir de voir s'afficher en bas de l'écran "450/450 joyaux". Voilà...en soi rien de renversant, mais l'exploration des niveaux étaient toujours un plaisir. en plus, c'était l'époque où il n'y avaient pas encore les walkthrough sur Youtube, les solutions sur la toile, et lorsqu'il vous manquait un joyau vous étiez bon pour retourner les plateformes dans tous les sens pour retrouver celui qui manquait. Il y avait toujours un endroit improbable jusqu’au quel il fallait planer, ou une corniche que vous aviez oublier...des heures de "travail" pour finir ces jeux pour lesquels vous n'étiez pas en permanence assistés ("appuyez sur la touche X"). Ou alors par un ami qui l'avait fini avant vous....


Spyro c'était aussi l'originalité de la "barre de vie" qui disparaissait au profit d'un petit copilote, "Sparx" la libellule dorée qui changeait de couleur lorsque vous perdiez de la santé. Pour retrouver la forme il fallait s'en prendre aux petits animaux qui peuplaient chaque niveau, allant du lézard au chacal, sans oublier les fameux moutons qui faisaient un bruit rigolo en bondissant dans la prairie (oui parce que Spyro, c'était bucolique en fait...)


Voilà...c'était Spyro. Je trouve que ça fait beaucoup de bien d'avoir connu une génération de console qui a pu proposer une grande variété de jeux. Celle des jeux de plateformes et d'arcades nous rappelle qu'il n'y a pas forcément besoin d'une histoire compliquée ou encore d'une variété de mouvements importants dans la jouabilité pour pouvoir passer des heures à s'amuser. Ce jeu a plu à des enfants, des ados, des adultes et je trouve assez dommage de devoir être beaucoup plus vigilants aujourd'hui pour pouvoir trouver des jeux de ce type dans les rayons. A l'heure des RPG, des des FPS et des univers dont le réalisme vient questionner parfois la limite d'âge mentionnée sur le boitier, ça fait toujours du bien de retrouver les jeux de ce genre.


En bref, Spyro, Crash, Mario, Zelda, Rayman...ne partez pas tout de suite !

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le 18 déc. 2016

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Mawelle

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