La la la la, la la la, la la la *bruit d'asthmatique qui s'étouffe dans son vomi*

Ah, Tie Fighter. Le plaisir de faire le mal aux commandes d'une boule à thé métallique équipée de lasers. Faire respecter l'ordre et la sécurité à travers la galaxie, éliminer ces foutus rebelles pas capables d'organiser une attaque un tant soit peu coordonnée avec un minimum de vaisseaux. C'est bien gentil d'avoir des boucliers, mais si c'est pour tourner en rond autour de l'étoile noire, autant les laisser dans ton garage de rebelle.

Comme vous l'aurez compris, ce jeu vous permet de vous lancer dans la carrière de pilote, mais du côté des vrais, des durs, de l'Empire. Vous êtes un peu Luke Skywalker, mais du côté des méchants. Vous commencez votre carrière après la bataille de Hoth, parce que bon, comme on le voit dans le film, certains rebelles ont réussi à s'enfuir, et il faut les traquer. Et pour les traquer, on vous a laissé... un Tie Fighter ! Vous voyez, une mouche géante avec des haltères à la place des ailes ? Y a pas de bouclier, ça veut dire que si vous vous prenez quatre tirs de laser vous êtes mort. Enfin, un tir bien placé et vous êtes immobilisé, ce qui revient au même. Si votre vaisseau-mère est détruit ou passe en hyperespace, il ne vous reste plus que 24 heures d'oxygène avant de mourir asphyxié, car l'Empire n'a pas jugé utile d'équiper le chasseur Tie de moteurs hyperespace. Pour simplifier, c'est vaincre ou mourir.

Ce qui était bien dans ce jeu, c'est que pour remporter chaque mission, on pouvait essayer plein de tactiques différentes, charger les ennemis en face, protéger la cible, il y avait souvent un vaisseau ou une station à protéger, se protéger soi-même (oui, des fois, vous étiez la cible), appeler des renforts, ah, le SHIFT+R, combien de fois je l'ai fait, tout mettre dans la vitesse ou dans les lasers, puis après dans les boucliers quand on vous laissait conduire autre chose qu'un Tie Fighter.
F9 : recharger les boucliers. Le truc ultime, enfin, ne plus mourir bêtement à cause d'un missile aperçu trop tard.

Il y avait la fameuse mission, ou vous deviez survivre à des escadrons de Tie Defendor, le premier vaisseau impossible à rattraper avec une souris. Il fallait un joystick, parce que même en s'acharnant des heures avec la souris à virer, un Tie Defendor arrivait toujours à vous avoir. Le mien n'était pas très précis, en fait j'avais l'impression d'avoir Parkinson quand je le branchais, impossible de verrouiller une cible pour lancer un missile. Il fallait que je mette pause, et que je remette la souris ! On pouvait essayer de tirer sur un ennemi qui virait, mais c'était risqué. Et les missiles étaient comptés.

On pouvait les recharger, mais fallait appeler un vaisseau ravitailleur qui arrivait hors de la zone des combats, il fallait le rejoindre, s'y arrimer, et repartir. Ça prenait des plombes, en général la mission avait fini avant.

Les briefings entre les missions étaient super bien faits, les cinématiques géniales, un vrai comic Star Wars, des mecs en cagoules chelous venaient te voir régulièrement pour te parler d'objectifs secrets dont seuls l'empereur et quelques amiraux devaient connaître l'existence, c'était à toi de les découvrir ! Du coup tu "inspectais" n'importe quoi, en passant à côté, ou en tentant de le détruire. Il y avait aussi les objectifs secondaires, la même chose mais fixés au début de la mission, et, of course, les objectifs principaux, qui si tu ne les accomplissais pas te faisaient échouer la mission

A la fin du jeu tu faisais parfois équipe avec Dark Vador. Lui il avait un super destroyer stellaire, toi t'avais ton Tie-Defendor. Hé. Un Tie-Defendor quand même. Et comment t'inspectes un container avec destroyer stellaire hein Dark ? La Force, peut-être ?

Des fois il arrivait en cours de mission avec son destroyer, t'avais le droit à sa petite musique en 16-bits, la la la la, la la la, la la la.

Au final, beaucoup de missions, une difficulté progressive bien dosée, des objectifs à ne plus savoir qu'en faire (beaucoup d'objectifs étaient à découvrir en cours de jeu), une histoire sympa, des cinématiques, des heures et des heures à donner des coups de souris sur son tapis pour rattraper des vaisseaux plus maniables, que demander de plus à part une souris autonettoyante ?