"Va te faire encloner!!"
Après un excellent premier opus sorti 2 ans plus tôt, « Stealth Inc. 2 » fait son retour de manière moins maitrisée en s'autorisant un level design en hub afin d'alimenter une scénarisation tiède...
le 5 nov. 2015
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Le premier était déjà très réussi mais ce deuxième épisode le transcende avec sa dimension metroidvania. Le level design, la direction artistique et la musique sont de vrais bijoux. Pour le prix je conseille de sauter sur l OST qui trust mon autoradio depuis deux semaines :
Mark of the Ninja clone et muet
Ancienne exclusivité de la Wii U sortie depuis sur une multitude de plateformes, la suite de l’excellent Stealth Bastard est arrivée récemment sur la pointe des pieds, à l’image de son héros, dans l’escarcelle déjà bien remplie des abonnés du Playstation Plus.
L’occasion pour ces derniers de (re)plonger dans un titre d’infiltration/plateforme qui ne manque pas de charme et, par son challenge, a le mérite de vous rendre (ou faire paraître… c’est déjà ça) intelligent.
N’y allons pas par quatre chemins, si certaines provocations apparaissant en incrustation dans le décor font parfois mouche sur le ton de l’humour, la trame scénaristique du jeu (pourtant présentée comme novatrice dans la série) n’est clairement pas le point fort de ce dernier. Rarement alimentée, par des intermèdes animés de moyenne facture qui plus est, l’histoire de notre clone anonyme et muet dans sa quête de liberté (et celle de ses frères d’armes) sera cousue de fil blanc dans l’indifférence la plus totale du joueur.
Fisher Meat Boy
Mais l’intérêt du jeu et le plaisir qu’il fournit se trouvent ailleurs, du côté de la mécanique de précision de son gameplay et ses énigmes.
Notre clone devra toujours atteindre la sortie de chaque chambre de test, en un minimum de temps et si possible en sauvant l’un ou l’autre de ses congénères. Pour cela, il faudra éviter pièges, lasers et autres robots-tueurs en actionnant ordinateurs de contrôles et diverses plateformes dans des niveaux retors et imaginatifs.
Véritables pépites de game-design, ces niveaux sont toujours aussi bien conçus, à l’image d’un puzzle dont chaque pièce dispose d’une place bien déterminée qu’il faudra trouver sous peine de mort quasi-instantanée. Alliant un gameplay plateforme et une grande dimension réflexion, le jeu dispose en outre d’une belle courbe de difficulté et d’apprentissage, au gré des différents gadgets mis à notre disposition et avec lesquels il faudra à terme pouvoir jongler à la volée. A ce propos, une des grandes réussites des développeurs de Curve Digital est de parvenir à se renouveler sans cesse dans les mécaniques de jeu tout en garantissant une bonne durée de vie pour le genre.
Fisher Metroid
Mais la plus grande nouveauté du jeu est, qu’à la différence du premier épisode et sa succession de niveaux clairement délimités, ce nouvel opus se veut plus ambitieux dans sa structure en apportant du « liant » entre chaque chambre forte selon la formule communément appelée (et souvent galvaudée) de « metroidvania ». Ainsi, les niveaux qui se succédaient jadis en ligne droite sont dorénavant dispersés au sein de quatre grandes zones liées entre elles de manière très cohérente.
Si certains joueurs trouveront les zones de transition entre les niveaux moins riches que ces derniers, elles permettent toutefois de relâcher la tension accumulée au gré de nos essais/morts. A cet égard, rassurez-vous, contrairement à un Super Meat Boy vous ramenant au début du niveau à chaque mort, les check-points automatiques de Stealth Inc. 2 sont fréquents et placés très judicieusement.
La nuit tous les chats ne sont pas gris
Outre son gameplay efficace, Stealth Inc. 2 conserve du premier épisode une réalisation très propre. La direction artistique est toujours aussi réussie, mélangeant l’aspect « métallique » des infrastructures aux sources de lumières diverses et variées. Quant à la musique composée par Ricky Honmong, déjà à l’œuvre sur l’épisode précédent, elle constitue sans hésitation l’un des plus gros points forts du titre en étant à la fois rythmée et sombre, totalement en adéquation avec le propos du jeu en somme.
En conclusion, Curve Digital nous livre une nouvelle fois un titre de qualité qui ne surprendra pas vraiment les connaisseurs de la série mais parviendra une nouvelle fois à capter l’intérêt par son challenge et la satisfaction de sortir vivant de ses diaboliques salles de test.
Les +
- Mélange réussi d’infiltration/plateforme
- Level design diabolique de précision et dorénavant agrémenté d’une dimension « metroidvania »
- Directions artistique et musicale de grande qualité
Les –
- Trame scénaristique dispensable
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Créée
le 17 févr. 2016
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