Tout comme Renegade pour les beat’em up, Street Fighter pose les premières bases des jeux de combat à un contre un, mais en ratant leur implémentation. Tout ce qui a été vu sur Yie Ar Kung Fu est présent, et Street Fighter y ajoute des blocages en appuyant simplement sur “arrière” comme dans Karate Champ, des arrière-plans variés et “liés” à chaque adversaire, des coups spéciaux comme les célèbres hadouken de Ryu que l’on effectue avec des combinaisons de touches et de directions, les contrôles à 6 boutons (3 variations de coups de poing et de pied, même si la première version utilisait 2 boutons pneumatiques pour des frappes plus ou moins puissantes en fonction de la force appliquée sur le bouton, ce qui sera bien vite abandonné), et la possibilité pour un second joueur de s’imposer à n’importe quel moment, même si le choix de joueurs est très limité avec seulement deux clones. C’est le premier jeu de combat qui a un fonctionnement et un gameplay un peu proche de ce qu’on attend aujourd’hui, bien qu’il soit très raide, les animations pas terribles malgré les grands sprites, et les contrôles assez aléatoires : les coups spéciaux ne sortent pas de manière fiable. Capcom, fondé à peine 4 ans auparavant, est encore loin d’être le monstre de l’arcade que l’on connaîtra quelques années après, et Street Fighter se fera tellement éclipser par Double Dragon que sa suite se transformera en beat’em up : Final Fight. Son succès en salle d’arcade est modéré, probablement impacté par l’échec de la première version “pneumatique” ; aujourd’hui il est assez médiocre.