SUPERVIVE : un héritier prometteur de BATTLERITE

SUPERVIVE, anciennement connu sous le nom de PROJECT LOKI, est un MOBA BR. Pour les non-initié·es aux acronymes techniques, il s’agit d’un jeu d’arène en multijoueur (MOBA pour multiplayer online battle arena) avec pour objectif d’être la dernière équipe survivante (le principe du battle royal ou BR).

Encore un battle royal, me direz-vous ? Oui, mais cette fois-ci, c’est un peu différent, je vous le promets. Theorycraft, le studio derrière le jeu, n’est pas un petit studio indépendant comme les autres. Formé d’anciens vétérans de Riot Games et Blizzard, une petite équipe très douée a souhaité changer les règles du BR. Fini le shoot à la première ou troisième personne, bienvenue à la vue du dessus, comme un certain jeu de chez Riot Games. Tiens donc, c’est surprenant.

Rien ne se perd, tout se transforme

Pour comprendre ce jeu, il faut aussi parler d’un jeu qui n’a pas eu le succès escompté : BATTLERITE. Un petit MOBA (encore une fois), issu d’une petite équipe indépendante (encore une fois, ça commence à faire beaucoup) venue de Suède : Stunlock Studio. Le principe de ce jeu, qui (lui aussi) connaîtra une version battle royal un an après sa sortie, sans doute dans l’espoir de relancer une machine déjà en train de battre de l’aile, se rapprochait déjà de SUPERVIVE. On se déplace non pas à la souris, mais avec les touches ZQSD, on active ses différentes capacités avec d’autres touches et on vise avec la souris. Simple à prendre en main, extrêmement dur à parfaitement maîtriser. BATTLERITE aurait dû être un succès. Malheureusement, il connaîtra la même fin que de nombreux MOBA, à savoir, l’oubli. Enfin, pas totalement.

Performer là où d’autres ont échoué

En effet, SUPERVIVE (nous y arrivons enfin) est tout simplement l’héritier de BATTLERITE (vous suivez toujours ?). Reprenant exactement les mêmes contrôles, en y ajoutant un monde ouvert, des monstres et des boss disséminés à travers une carte labyrinthique et des objectifs un peu partout, nous avons là un jeu déjà intéressant. On ajoute à la formule une vingtaine de personnages aux designs assez réussis (il faut dire que le studio se paie le luxe d’avoir Joshua Brian Smith, l’ancien directeur artistique de Riot Games). Enfin, et non des moindres, on incorpore des déplacements nerveux, favorisant la compétition frénétique. À première vue, on est face à un jeu parfaitement huilé pour la compétition et le streaming, comme un certain BATTLERITE.

Une formule perfectionnée et accessible

Une fois le jeu en main, on joue en équipe de 4 ou de 2, on enchaîne les défaites, puis, rapidement, on acquiert des réflexes, on trouve le personnage que l’on préfère, on commence à planifier sa stratégie, nos mouvements deviennent plus précis, moins hésitants, la voix off annonce qu’il ne reste plus que 4 équipes. Vous avez récupéré tout l’équipement nécessaire sur les camps de monstres, et au détour d’une falaise, vous trouvez une équipe en proie à un boss. Vous les prenez à revers et, après avoir éliminé le dernier adversaire, vous découvrez qu’il ne reste plus qu’une autre équipe. Le stress monte et la zone se réduit de plus en plus. Quels personnages utilisent-ils ? Sont-ils bien équipés ou peut-être dispersés ? Tant de questions auxquelles il n’est possible de répondre que clavier et souris en main.

Actuellement, le jeu n’est même pas encore sorti, je vous parle ici d’une version en Play Test. Mais le jeu est plus que prometteur (et c’est une personne qui n’apprécie pas particulièrement les battle royal qui vous le dit). Cependant, impossible de savoir si ce jeu réussira là où son modèle a échoué. Dans un monde où les jeux compétitifs se cannibalisent, je lui souhaite de trouver son public, car il le mérite déjà.