Mon premier jeu vidéo... malheureusement !
Non, le jeu vidéo c'était pas forcément mieux avant. Sauf si vous recherchez de toute urgence un loisir tellement ardu et qui vous bouffe tellement de temps que vous deviez abandonner la lecture, le cinéma, l'amour et toute idée de vie sociale ! C'est vrai quoi, pourquoi perdre son temps avec toutes ces stupides occupations alors qu'il est tellement plus gratifiant de jouer à un jeu sans scénario qui vous oblige à mourir, à pratiquer des sauts impossibles, à mourir, à désamorcer des bombes en un temps hyper-limité, à mourir, à affronter quarante ennemis qui sortent tous de nulle part en même temps et à crever, à crever et encore crever ! Et puis tout recommencer. Ha ça, pour sûr, ça vous apprenait la patience au moins...
N'empêche, à cette époque, ce genre de jeux était quand même principalement destiné aux enfants. Aux enfants ? C'était quoi, le but ? Tellement les enerver qu'ils en oublient leurs petits soucis quotidiens ? Les hypnotiser avec des phases de gameplay à apprendre par coeur pour enfin réussir certains passages ? Leur faire haïr les Tortues Ninjas, l'école et leur famille ? Dieu merci, à l'époque, j'avais eu la bonne idée d'éteindre la console avant d'en arriver là. Même à cet âge, j'avais eu assez de jugeote pour me rendre compte que je perdais mon temps.
Et aujourd'hui ? Oui, ça vaut le coup de l'essayer. Clairement. De l'essayer, pas de le terminer. Ce jeu est devenu un mythe, et c'est important pour la culture générale, les mythes. D'où ma recommandation. Vous découvrirez un soft qui avait tout pour lui, avec une jolie 2D, de sacrées bonnes idées de gameplay, mais effroyablement gâché par cette difficulté pédophile. Car oui, ce jeu a violé bien des enfances.
- T'as fait quoi ce weekend ? Moi, j'ai été pique-niquer avec mes parents, j'ai été à l'anniversaire de Julien et Melissa est devenue ma copine.
- Moi, j'ai joué à Teenage Mutant Hero Turtles. Et j'ai perdu.
Restait plus à ce pauvre gosse qu'à se suicider.