Ce soft ressemblant de prime abord à un puzzle-game vertical tout à fait quelconque et innocent nous conte en réalité les aventures de sept protagonistes pour le mois libidineux, membres du club libertin "Tetrominos".
Est-ce lié à leur morphologie -indiquant un fétichisme évident pour le cubisme soviétique - ?
Toujours est-il que leur seule préoccupation semble être de s'encastrer les uns les autres de manière toujours plus rapide et dans des positions toujours plus circonvolutionnées.
Formidable initiation à la complexité amoureuse donc, Tetris est aussi un didacticiel efficace à la pensée humaniste puisque votre progression ne sera couronnée de succès que si, et seulement si, vous parvenez à intégrer avec intelligence et harmonie les particularismes de chacun au sein de l'ensemble cohérent que vous vous échinerez à former encore et encore et encore...
Une relecture aussi précisément analytique de l'oeuvre permet donc d'identifier de façon claire l'ambition sous-jacente à l'origine du projet de Pajitnov (le papa) : opérer une synthèse ludique de Sade et la pensée biblique.
Il l'a fait en empilant des briques.