The Chaos Engine Remastered, Flemmards Steampunk
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, les Bitmap Brothers ont laissé leur marque dans le domaine des jeux vidéo, et plus précisément sur ordinateurs. On peut retenir la série des Speedball, Xenon ou encore le jeu de stratégie Z parmi les titres forts sur ordinateurs Amiga. En 1993, ils décident cependant de s’ouvrir aux consoles avec leur nouveau titre : Chaos Engine. Ce jeu de tir dans un futur parallèle à fait sensation sur Super Nes ou encore MegaDrive avec des critiques quasi unanimes. Vingt ans plus tard la version Remastered sort sur Steam. Question originale : Vaut-il le coup ou doit-il repartir dans le formol ?
The Chaos Engine est librement inspiré du roman de William Gibson et Bruce Sterling : La Machine à différences. Dans une Angleterre Victorienne (XIXème siècle), le baron Fortesque, au service de la reine Victoria, tombe sur la technologie d’un voyageur du futur et s’en sert pour créer un univers parallèle où toute notre technologie est récupérée : ordinateurs, internet, conquête spatiale. La machine servant à faire ce miracle est la Chaos Engine, entité capable de transformer le temps et la matière (rien que ça). Soudainement, celle-ci fait sa crise et se rebelle contre son créateur. Fortesque est absorbé par sa création et tout va mal : les dinosaures reviennent, humains et animaux sont transformés et l’Angleterre est perdue. Heureusement une confrérie de mercenaires est créée, avec pour mission de détruire l’origine du Chaos. Nous incarnons ces mercenaires au nombre de six : The Thug, The Preacher, The Mercenary, The Gentleman, The Navvie et The Brigand. Et c’est parti pour le jeu.
Le jeu se déroule en quatre mondes divisés en quatre niveaux. Après avoir choisi deux personnages (dont un contrôlé par l’IA/joueur), on passe au choix de nombreuses caractéristiques. Parmi elles, il y a la vie, la vitesse ou la puissance et celles ci pourront être améliorées avec de l’argent acquis pendant les niveaux. En parlant de niveaux, ils se déroulent comme une grande arène de tir. De la forêt à la forteresse du baron, des bornes doivent être explosées pour ouvrir la sortie vers le niveau suivant. En vue de trois quarts, notre duo attaque des ennemis par dizaines produits par la machine démoniaque. Dans les ennemis plus ou moins rapides, on trouve des androïdes, des crapauds venimeux, des mains possédées….bref un vrai bestiaire. Heureusement, suivant sa classe, on possède un paquet d’armes. Des bazookas, des pistolets, des bombes ou encore des mitraillettes sont à disposition. Le jeu est très dur et il n’est pas rare de se prendre plusieurs game over dans la face. Néanmoins on peut y arriver en étant très patient. Un jeu dans la lignée des oeuvres huit bits. Mais qu’en est-il du remake ?
Il y a quelque chose qui cloche quand on joue ou rejoue à Chaos Engine Remastered…ah si les années 1990 c’est fini. Malheureusement ça ne se voit pas manette en main. Si on joue pour la première fois c’est moche, et si on connait Chaos Engine la refonte n’est que partielle. Dans les bons points on voit que le multi joueur online est disponible. En partie publique ou avec un pote, le mercenaire à nos côtés est humain et a son écran. Cela permet d’éviter les erreurs bizarres de l’Intelligence Artificielle. Cela s’arrête là et pour le reste, on a plus l’impression de se retrouver face à une rom Megadrive redimensionnée. Les graphismes sont quasiment identiques à l’original, et la musique est trop forte par rapport aux effets sonores. La refonte est d’autant plus minimaliste qu’une grande surprise apparaît quand on va dans les options : il n’y a pas d’option sonore. il est impossible de modifier le volume, chose qui n’existe pas dans…tous les autres jeux PC en fait. Cela peut paraître anodin, mais montre quand même une volonté de maintenir le poil dans la main remarquable.
« Avoir un poil dans la main signifie être fainéant, paresseux. ». Le jeu reste sympa sur quelques parties rapides, surtout avec le multi joueur en ligne, mais avec un prix de 10 euros, la jouabilité des années 1990 et les nouveautés quasi nulles ne suffisent pas. Il est conseillé pour des joueurs passionnés par le try and die et aux fans absolus du jeu original (c’est à voir me concernant).
Flbond