Les rails de l’ennui ?

The legend of heroes: trails of Cold Steel est un jeu assez schizophrènique. D’un coté, il possède la plupart des qualités des grands JRPG au tour par tour que j’aime. Une histoire assez solide, des personnages attachants, des mécaniques de combat stratègiques à la fois innovantes et qui s’inspirent des meilleurs ( final fantasy 7, 10 et un peu le 13), une OST très réussie et un univers intéressant.

Mais de l’autre il possède, les pires défauts d’un JRPG moderne. Une linéarité dégueulasse, une histoire qui meme s’il est intéressante, ne décolle vraiment que dans les dernières heures pour teaser l’épisode suivant, des quetes annexes répétititves et pas foncièrement amusantes parfois, de la dissonance narrative, des donjons très courts et peu inventifs, des zones assez vides en vie finalement.

Le problème de ce premier épisode c’est qu’il est censé introduire une saga de jeu ambitieuse. Trails of cold steel se déroulera en 4 épisodes, les deux premiers sont sortis sur Vita et Ps3/PC, le troisième est sorti au japon sur PS4 ( vivement sa sortie en France) et le quatrième arrive au japon cette année, et c’est la conclusion définitive de la saga. Ce premier épisode n’est finalement qu’un énorme teaser pour l’épisode 2. Et c’est ça qui est chiant.

D’un coté oui, le jeu est là pour te familiariser avec les personnages, avec l’univers, le système de combat et donc, le jeu fait le choix de s’axer à mort sur la narration, et de délaisser le gameplay. Sur 65 heures de jeu, j’ai du au moins me taper quasiment la moitié en dialogues ou quetes inutiles. Le jeu m’a donné envie, au début, par justement son cadre scolaire, à la final fantasy 8.

On incarne la classe 7, qui est une classe expérimentale au sein de l’empire d’erebonia, divisé entre les nobles et les roturiers. La classe 7 mélange des nobles et des roturiers, sous fond de tensions dans erebonia entre les nobles qui veulent conserver le pouvoir à tout prix et les roturiers qui commencent à s’affirmer à travers la personne du chancellier de la famille royale.

On est à Trista, dans une petite ville, dans l’académie militaire de Thors, et notre personnage principal est Rean Schwarzer, le fils adoptif d’un petit baron. Très vite Rean va se lier avec les autres élèves de sa classe, et gros point positif du jeu, meme s’ils sont stéréotypés, les personnages sont attachants pour la plupart. On aura ainsi Alisa, Laura, Fie, Mathias, Eliott et bien d’autres que Rean cotoiera tout au long du jeu, et auquel on aura la possibilité de développer ou pas une relation romantique ou amicale avec. En effet, le jeu offre la possibilité de passer du temps avec les personnages avec des « points de relations », et cela donne du lien avec les personnages. Plus les personnages ont un lien élévés, plus leur relation changera, et plus le système de combat sera simple, puisque, les deux personnages, liés par le système de combat ARCUS sur le terrain, évolueront ensemble. Par exemple, un personnage au niveau 3 pourra couvrir l’autre, et l’autre pourra lui donner des soins automatiquement.

Tout cela dépend des personnages. On a diverses catégories de personnages caractérisés à la fois par leur personnalité mais aussi par le système de Quartz ( ou de matéria de FF 7 c’est quasiment la meme chose). Rean et Laura sont par exemple les personnages Tank du jeu, surtout Laura qui est la plus puissante et une des plus intéressantes à suivre et jouer. Alisa est une sorte de mage blanc avec un arc, fie est une attaquante également mais tacticienne, eliott et Emma sont aussi des mages noirs/blancs ect ect

Vous pouvez prendre Jusqu’à quatre personnages sur le terrain en meme temps, et à la fin du jeu, développer une attaque en liant les 4 sur le terrain. C’est là ou le jeu est vraiment cool, c’est à travers son système de combat mais aussi son histoire, qui, meme si elle ne décolle jamais ou peu, offre une gallerie de personnages secondaires vraiment sympas pour la plupart.

En fait le rythme du jeu est assez dégueulasse. Généralement on commence le jeu par une investigation d’une vieille maison abandonnée qui cache un secret, et c’est un peu le fil rouge de ce premier volet. Par la suite, on doit aider les étudiants de l’école, et c’est véritablement chiant car les quetes sont pas très intéressantes. Mais ce moment nous permet aussi de se lier avec les autres, donc pas le choix.

Ensuite, les élèves sont envoyés en mission scolaire dans une province de l’état, et on alterne entre des quetes inintéressante et une sorte de quete final dans le lieu qui tease finalement le complot du quatuor d’ennemis que vous aurez à affronter dans le jeu. Et bis repetita pendant 65 h de jeu. Si vous n’accrochez pas à ce rythme, c’est mort, vous abandonnerez le jeu.

Vraiment le dernier chapitre final, est à la fois ultra chiant et en meme temps on te balance tout les éléments de la suite à la gueule, ça décolle enfin et boum, achète la suite pour continuer. Rassurez vous la suite prend moins de temps à démarrer.

Donc au final ce premier épisode est véritablement bon et lassant à la fois, il faut se dire que c’est un épisode introductif, surtout narratif bien que y a du gameplay, et il faut en profiter tout en alternant avec un autre jeu. Mais ça reste quand meme pour une très bonne esquisse d’un grand JRPG, et les deux autres suites l’ont confirmé.