Non mais vraiment, n'achetez pas les DLC de Breath of the Wild

Quelques mois après des Epreuves Légendaires sans intérêt, Nintendo lâche le second DLC du killer-app de la Switch. Cette fois-ci, point de nouveaux modes, on se concentre sur le scénario. Parce que BotW avait un scénar' tellement intéressant, ç'aurait été dommage de ne pas en rajouter, hein ?

Pour le prix, on pourrait s'attendre à ce qu'un nouveau morceau de la carte soit dévoilé au joueur, et que l'histoire se passerait intégralement dedans. En tout cas, c'était le souhait de nombreuses personnes. Mais évidemment, ç'aurait été trop beau, Nintendo décide donc de vous faire jouer à ce DLC dans la map que vous connaissez déjà (dans les grandes lignes du moins) et vous serez introduits à cette nouvelle histoire par une voix qui résonne dans la tête de Link.
Votre objectif : découvrir de nouveaux Sanctuaires dans le Plateau du Prélude, à l'aide d'une arme à double-tranchant ; elle tue tout en un coup, mais vous laisse avec seulement un quart de coeur ! Original, mais ne faites pas cette partie de la quête trop vite, puisqu'une fois finie vous n'aurez plus jamais accès à cette arme.

Ensuite, vous voilà repartis dans les 4 régions principales pour découvrir (encore) de nouveaux sanctuaires. Une fois cela fait, vous pourrez recombattre les très inventives et visuellement magnifiques ombres de Ganon (oui, c'était un sarcasme) et débloquerez une cinématique montrant Zelda recrutant chaque Prodige.
Et attention, ces cinématiques permettent de voir la quête principale d'un jour nouveau ! On y apprend -tenez-vous bien !- que Revali est imbus de lui-même, qu'Urbosa est attachée à Zelda et que Mipha est attachée à son petit frère. Waouh, que de révélations, cela rend ces personnages incroyablement plus profonds...
Non, plus sérieusement, c'est de la merde. Ces cinématiques ne servent strictement à rien, Link aurait tout à fait pu y remplacer Zelda tellement celle-ci est effacée et on n'y découvre rien de nouveau. Ah si, que Daruk a peur des chiens. Wouhou...
Et à la fin, pour vous récompenser, vous aurez droit à un selfie nul. 20€ mesdames et messieurs.

Heureusement, le DLC regagne de l'intérêt dans son dernier tiers, où on visite un nouveau donjon (cool, ça veut dire que 20% des donjons du jeu sont payants) assez bien pensé et où on affronte un Boss qui fait un peu office de sac à PV, mais qui est tout de même plus rafraîchissant qu'un énième tas de boue mauve.
Une fois ce donjon remporté, vous aurez droit au vrai cadeau, à savoir une moto. Bon, c'est un peu bizarre dit comme ça, mais je vous rappelle qu'on est dans un univers médiéval qui connaît les trains (Spirit Tracks) ou les téléphones (Link's Awakening), alors pourquoi pas. Cette moto rend les chevaux obsolètes puisqu'elle est rapide, disponible partout, monte les dénivelés d'un claquement de doigt et peut rouler très longtemps, mais c'est typiquement le genre d'ajout sympa dans un jeu autant basé sur l'exploration et qui ne prive pas les non-acheteurs du DLC pour autant.
Du coup, elle a envoyé mon fidèle Sacàprout à la retraite. Dommage que je ne puisse pas le revendre à Findus, ça m'aurait fait quelques Rubis.

Et bien sûr, ce pack comprend des costumes fan-services comme le précédent. Pas de quoi s'attarder.
Bref, les DLC de BotW c'est à peu près deux ajouts réellement intéressants (l'épreuve de l'épée et la moto), tout ça pour 20 balles et le sourire reconnaissant de Fujibayashi. J'aime énormément le jeu de base, je ne le répéterai jamais assez (et y rejouer m'a fait vraiment plaisir), mais désolé, ces DLC sont trop chers pour ce que c'est. Surtout que vous ne pouvez pas les acheter séparément, au cas où vous voudriez juste la moto par exemple.

On verra bien ce qu'il va se passer pour BotW2, mais j'espère au moins que la moto sera dans le jeu de base. La refaire payer, ce serait une belle goronnerie.