The Polynomial: à la croisée de la musique et de l'image.

Considéré pour un shooter spatial, pour une série d'animations musicales ou pour une simple démo technique, The Polynomial fait partie de ces jeux qui vous force à être subjectif rien pour le décrire.
Basiquement, le jeu consiste à une succession d'arènes spatiales dans lesquelles vous êtes amenés à tirer sur une horde infinies de pac-man et autres bestioles inoffensives. Très léger en contenu, ne vous attendez pas à une épopée space-opera, il s'agit là d'un petit jeu, à première vue arcade. Mais cela n'est pas sans savoir l'intérêt principal du jeu: la musique.

Le jeu possède 2 particularités.

La première est que le jeu n'a pas de fin. Ne possédant pas d'histoire, vous serez amené à terminer une partie de The Plynomial soit en quittant manuellement le jeu, soit en le faisant planter. Je m'explique.
Le jeu est en fait doté d'un système de score qui augmentera au nombre d'ennemis éliminés. Les commandes de tirs sont simples, les déplacements se font à la première personne (à l'image d'une caméra fantôme) et vous pouvez entièrement personnaliser les contrôles de jeu (au clavier ou à la manette), tout comme les arènes de jeu avec son éditeur de mode, les options, bref, un véritable "bac à sable de l'espace". Seulement voilà: à chaque ennemi éliminé, d'autres apparaissent, de plus en plus nombreux. Si vous visez le scoring, la seule limite du jeu est donc votre pc lui-même, qui sera amené à afficher un nombre faramineux de pac-man voulant vous faire la peau. Fort heureusement, le passage à une autre arène fait disparaître tous les ennemis donc le plantage est contournable ^^

Mais c'est avec la deuxième particularité du jeu que The Polynomial prend tout son sens: la musique. En effet, les arènes spatiales, constituées de centaines de milliers de particules, s'animent, au rythme de la musique, et plus particulièrement à ses basses. C'est alors que tout un espace jusque là figé s'anime en vagues de particules de toutes les couleurs, donnant ainsi un côté très psychédélique et abstrait au jeu.
Personnellement je vois en ce jeu un fort potentiel artistique, comme un tableau s'animant au rythme de VOTRE musique. Car oui, bien que les musiques de base sont sympathiques, la possibilités de pouvoir y intégrer votre propre playlist donne tout de suite au jeu un intérêt très personnalisé ... mais aussi créatif! Libre à vous de trouver l'animation parfaite pour votre son de drum & bass electro qui crache ou bien de voyager dans une pluie de constellations à l'écoute de la symphonie n°9 de Beethoven. Les possibilités sont donc finalement quasi-illimitées, tout dépend de vous.

Sur la droite lignée d'un Rez ou Child of Eden, The Polynomial est un petit jeu sensitif adressé principalement aux amoureux de la musique et de l'image, le genre d'ovni qui pourra en lasser un au bout de 5 minutes et en faire émerveiller un autre pendant plusieurs heures, tout dépendant de l'affinité que le joueur a avec la musique et son interprétation visuelle.