The Saboteur
6.5
The Saboteur

Jeu de Pandemic Studios et Electronic Arts (2009Xbox 360)

J'ai très vite pris ce jeu en grippe, mais il faut dire qu'il ne m'a pas beaucoup aidé. Bourré de défauts à plein d'étages où j'aurais aimé en voir moins (et pourtant je suis bon public de manière générale) c'est avec grand-peine que je me suis laissé glisser dans The Saboteur.


Tout d'abord, jouer à un jeu se déroulant à Paris entièrement doublé en anglais n'est de loin pas la meilleure façon de poser son décor. Et ce encore moins quand les personnages qu'on rencontre sont affublés d'un ignoble "ze frènche accent hon hon baguette" pour donner la sensation qu'on est en France avant de les entendre prononcer un "vive le Frwance" assez peu convaincu et pas du tout convaincant. Je me suis retrouvé à très rapidement passer tous les dialogues tant les voix des personnages me gonflaient (et puis bon pour savoir l'objectif de la mission suffit de lire le texte dans le journal de mission alors ouste les cinématiques !) et à me contenter d'errer sur la carte pour atteindre les lieux de rendez-vous.


La carte elle, par contre, est déjà beaucoup plus intéressante ! J'ai aimé parcourir ce petit monde de rues pavées et de vieilles voitures crachotant leur diesel. Je ne sais pas à quel point la reproduction de Paris y est fidèle, mais ici c'est le cadet de mes soucis l'exploration restant agréable et pas spécialement contraignante. Les effets visuels pour distinguer les zones terminées (en couleur) des zones encore à faire (en noir et blanc) sont plutôt bien faits et le noir/blanc avec des touches de rouge et de jaune fera évidemment penser à Sin City (et au manque d'inspiration pour les plus méchants d'entre nous), mais la transition quand on passe d'une zone à l'autre est fluide et sans accroc. Et ça c'était une chouette idée, et ça donne une empreinte au jeu.


Pour ce qui est du déroulement des missions, qu'elles soient du scénar ou des missions libres, là les développeurs n'ont pas inventé l'eau chaude et on est face à quelque chose d'efficace, mais pas franchement inspiré. Détruire une DCA, détruire, un haut-parleur de propagande, éliminer un général nazi etc. puis fuir quand on s'est fait repérer et chercher à se cacher pour faire retomber la pression... on tombe pour certains dans l'Assassin's Creed du pauvre et je ne peux pas leur donner tort vu à quel point on en est proche (mention spéciale au gameplay de grimpette des immeubles, presque sympathique et franchement bancal), la conduite des voitures en plus (chaque voiture a son comportement, ce qui est bien joué et important parce qu'on passe son temps derrière un volant ici). Mais toutes ces petites missions m'ont donné envie de continuer et elles sont bienvenues pour allonger la durée de vie du soft, c'est rien de le dire. J'ai par conséquent dû revoir ma note à la hausse.


Ce jeu a claqué la porte au nez de l'immersion, mais propose à la place un petit jeu d'action en monde ouvert qui aurait voulu se donner de grands airs dans le milieu, mais qui n'en avait pas les armes. Mention passable (mais tout juste).

TheB0GH
5
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le 5 oct. 2015

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