OK...bon là je m'avoue battu...touché...perturbé...marqué...troublé...bref je suis devenu amoureux...passionné...par cette expérience...voilà à chaud...ce que je ressens après avoir laissé déroulé tranquillement le générique de fin de partie...car "The Stillness Of Wind"...c'est 3 heures de jeux...c'est 1Go sur mon disque dur...c'est un micro environnement quasi désertique...c'est une vieille ferme qui tombe en ruine composé de deux batisses...c'est une grande mère gitane lente, en surpoids, et un peu carré...c'est un vieux baroudeur qui nous rends occasionnellement visite pour troquer avec nous ces quelques ressources...c'est ne posséder que 2 chèvres, un râteau, un pot, quelques graines, un établi, un lit en bois, une cuisinière au feu de bois, un puits...c'est de s'acclimater, de se satisfaire, de s'amuser avec de petites routines paysanes, c'est de suivre un récit, une trame à travers des lettres, des poèmes...c'est d'accepter de subir le temps, le climat, la faune avoisinante, la lourdeur des déplacements de nôtre héroïne...c'est planter, traire, façonner, avec peu...c'est s'obstiner à vouloir maintenir en vie et d'en un état correct cette dame et sa terre...c'est de tout faire au mieux sachant que l'inévitable arrivera tôt ou tard...c'est se laisser envoûter par le visuel et le son...c'est de tenter, une fois de temps en temps une exploration stérile...c'est de vivre une expérience singulière...c'est laisser place à l'interprétation...c'est d'évoquer la vie...la mort...la solitude...la ruralité...l'abandon...les liens...c'est de redéfinir ce qu'est ce média...les émotions...les univers...les histoires auxquels il nous confronte...c'est réussir avec peu à provoquer beaucoup...c'est une métaphore...un poème...une aventure...une peinture...bref c'est un jeu...un vrai jeu vidéo comme j'aimerais voir plus souvent...qui aurait imaginé un jour que j'allais adorer traire des chèvres maigrichonnes et mouler des frometons avec le lait fraîchement récolté....