Peinture un peu grossière
Ayant profité du pack promo sur le PSN incluant Journey (que j'ai plutôt apprécié) et The Unfinished Swan, j'étais vraiment curieux de jouer à ce dernier. La patte artistique visuelle du soft m'avait directement attiré, et le fait de pouvoir peindre en noir des éléments blancs, quasi-invisibles pour progresser me paraissait réellement intéressant.
Malheureusement, tout est gâché par des niveaux très linéaires, la faute à un level design paresseux.
Je prends exemple sur l'immense labyrinthe qui précède le château du Roi. Dans la pièce le précédant et en regardant bien, on peut y voir ce même grand labyrinthe dessiné sur le mur en miniature avec un "chemin" dessiné au crayon rouge. Chouette me dis-je, ils nous filent la solution incognito mais pas trop pour parvenir à passer sans se perdre, toujours avec la peinture noire comme "arme" pour arriver à percevoir les angles du décors.
Amusé, je commence à dessiner le chemin sur un papier afin de pouvoir me repérer un peu.
Je débarque dans le niveau , et je me rends vite compte qu'il n'y a aucune possibilité de se perdre, c'est un "couloir". De plus, on arrive très vite au château, je me suis demandé comment j'avais fait pour le passer aussi vite.
Très décevant.
Autre exemple, lorsqu'on obtient l'eau pour faire pousser le lierre permettant de débloquer certains passages, c'est également très con : il suffit de blaster la touche de jet en boucle (ma touche R1 s'en souvient encore), pour que ça pousse avec des passages automatiquement créés. Et c'est comme ça tout au long du niveau.
Ennuyeux.
Mais je retiens tout de même ce petite coté "Le Roi et L'oiseau", véritablement intrigant. Des messages narratifs sont laissés tout au long du jeu ; un roi qui déteste les couleurs, qui rend la vie difficile à ses employés, qui fini par se reclure sur une île... Mais pourquoi incarne-t-on un gamin qui a perdu sa mère ? Pourquoi parcoure-t-on ce château avec ce cygne apparaissant de temps à autre pour nous indiquer le chemin ? Où est le rapport ?
Et c'est là que The Unfinished Swan tire sa force, avec un retournement de situation poignant et intelligent vers la fin, donnant au jeu tout son sens.
Dommage que le jeu en lui-même soit si pénible à jouer et peu inspiré malgré un concept (l'eau, la peinture) bien trouvé.